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SG Private Banking et Forbes décryptent l’état d’esprit des entrepreneurs

Pour la 5e année, Société Générale Private Banking (SGPB) et Forbes s’associent pour étudier les challenges et les besoins des entrepreneurs. Deux cent dix personnes ont été interrogées à travers le monde.


Une culture américaine de la prise de risque

« Les entrepreneurs ont un rôle positif sur la croissance économique mondiale, souligne Kasia Moreno, editorial director, Forbes Insights, l’institut de recherches stratégiques de Forbes Media. Leurs avis sont contrastés : sur la conjoncture économique, le rôle des gouvernements, les prédictions de croissance, etc., selon les zones géographiques. Les entrepreneurs ont besoin d’être soutenus par les pouvoirs publics, la société, le système éducatif et la sphère financière. »

Les résultats de l’enquête montrent que la conjoncture économique de leurs pays est excellente pour 53 % des personnes consultées. C’est en Asie/Pacifique que le pourcentage est le plus élevé (73 %). Les Européens, eux, sont seulement 30 % à considérer que la conjoncture est chez eux excellente. S’agissant de la conjoncture économique mondiale, la moyenne de toutes les personnes ayant répondu aux enquêteurs qui la trouvent excellente est de 44 %. Là encore, c’est l’Asie/Pacifique qui est la région la plus optimiste (61 %). Pour les résidents de l’Amérique du Nord, la situation dans le monde n’est excellente que pour 35 % d’entre eux.

A la question de savoir si leurs pays disposent d’atouts concurrentiels, 76 % des personnes interrogées en Amérique du Nord ont répondu « oui ». En Asie/Pacifique, le score est également élevé. Au Moyen-Orient et en Afrique, le pourcentage est inférieur à 50 %. En Europe, il est seulement de 37 %. « Pourquoi les Américains croient en leurs avantages compétitifs ? », s’interroge Kasia Moreno. Et de répondre : système éducatif permettant l’expérimentation, air de liberté et culture de la prise de risque, échec faisant partie de l’apprentissage, réseaux bien installés pour les entrepreneurs, marketing créatif et développement produit, capacité de volte-face.

En ce qui concerne les atouts concurrentiels des entreprises, les avis positifs sont largement majoritaires en Amérique du Nord, en Asie/Pacifique et en Europe. C’est le contraire au Moyen-Orient et en Afrique. C’est en Asie/Pacifique que les entrepreneurs sont le plus admirés pour leur courage et leur persévérance (pour 69 % des personnes consultées) et qu’ils opèrent dans un climat propice aux entreprises (pour 76 %). L’Europe est lanterne rouge pour ces deux items. Les pays qui sont considérés comme les plus créateurs de richesses sont la Chine, l’Inde et les Etats-Unis, selon la nationalité des participants à l’enquête.


La Chine et l’Inde font la promotion de l’entreprise

Les principaux obstacles à la création de richesses sont la bureaucratie et une fiscalité jugée excessive. Les attentes vis-à-vis des pouvoirs publics sont différenciées : multiplier les barrières douanières et modifier le droit du travail, au Moyen-Orient et en Afrique ; modifier la politique fiscale et éliminer les barrières douanières, aux Etats-Unis ; encourager l’innovation et éliminer les barrières douanières, en Asie/Pacifique ; modifier la politique fiscale et encourager l’innovation, en Europe.

« Toutes les économies développées ont des infrastructures financières bien en place, fait pour sa part observer Alan Mudie, responsable de la stratégie d’investissement de SGPB. Ces régions bénéficient d’une longue tradition d’entreprises privées qui se développent au point d’accéder aux marchés obligataires et actions. Une entreprise peut être créée, développée et transmise à la génération suivante. La nouveauté vient des pays émergents, en particulier ceux qui mettent en place des réformes structurelles axées sur la croissance et qui valorisent à présent le développement de la culture entrepreneuriale. Le Premier ministre indien, continue-t-il, a créé un ministère de l’entrepreneuriat et le projet Digital India compte transformer le pays en une économie connectée. Le Premier ministre chinois a récemment déclaré que l’entrepreneuriat est une mine d’or qui génère en continu créativité et richesse ! Ces dernières années, le Mexique a probablement été le pays le plus dynamique d’Amérique latine. Le pays a entrepris des réformes dans les domaines de l’éducation, des télécommunications, des marchés financiers, de la fiscalité et de l’énergie. L’Estonie a mis en place un organisme de financement dédié spécifiquement aux nouvelles entreprises… »

Le professionnel souligne également un point peu flatteur pour la France. Cinquième puissance économique mondiale, la France est dix-septième dans le classement de Startup Ranking pour l’économie numérique, derrière l’Egypte, le Pérou, l’Argentine et la Russie ! Autre façon de voir la situation : la marge de progression est élevée. En revanche, dans l’Hexagone, il faut seulement quatre jours en moyenne pour créer une entreprise (contre quatorze en Allemagne et six aux Etats-Unis)…

Michel Lemosof

 

A noter ! 

L’état d’esprit  des entrepreneurs est un facteur essentiel de la croissance économique. Si les Asiatiques sont les plus enthousiastes, les Européens sont ceux qui manifestent le moins de confiance envers l’économie de leurs pays, bien qu’ils tablent sur une forte progression de la création de richesses dans les dix ans à venir. Plus d’un tiers d’entre eux la considèrent aujourd’hui comme peu dynamique.

Société Générale Private Banking, que dirige Jean-François Mazaud, emploie deux mille cinq cents personnes dans quatorze pays. Fin décembre 2014, compte tenu d’une arrivée de capitaux dans l’année écoulée de 4,2 milliards d’euros, l’un des taux de collecte les plus importants du marché, ses actifs sous gestion portaient sur 108 milliards d’euros. Plus de la moitié des clients sont des entrepreneurs (un bon tiers de l’ensemble étant encore en activité).

 

 

 

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