Conclusions de l'enquête 2015 effectuée auprès des analystes de Fidelity Worldwide Investment.
Selon cette enquête, le degré de confiance des analystes actions et obligations de Fidelity Worldwide à l’égard des entreprises mondiales, reste relativement élevé.
Fruit de 17 000 entretiens annuels tenus entre les analystes de Fidelity et ces mêmes dirigeants, l’enquête donne par ailleurs aux investisseurs un aperçu unique des anticipations des équipes dirigeantes des entreprises sur un vaste éventail de secteurs et de régions. Elle porte entre autres sur les niveaux de confiance, les prévisions de dépenses d'investissement et de rentabilité du capital, les évaluations de solidité des bilans ainsi que les anticipations en termes de politiques de dividendes.
Au-delà des nombreuses considérations purement sectorielles ou géographiques, un mot semble s'imposer comme thème central : la divergence. En effet, le fil rouge qui se dégage de l'enquête 2015 (réalisée en janvier), par rapport à l'édition 2014 est l'accroissement des divergences entre, mais aussi à au sein même, des régions et des secteurs.
Il ressort de ce condensé d'opinions qu'un tiers des analystes fait état d'un regain de confiance des équipes dirigeantes des entreprises dans le monde par rapport à l'année dernière à la même époque, uneproportion qui atteint 50% au Japon, 42% en Europe et 37% aux États-Unis. Les entreprises japonaisesaffichent également de meilleurs scores que les autres régions sur l'ensemble des autres indicateurs del'enquête.
Indice de sentiment global de Fidelity
Cet indice a légèrement reculé et est passé de 6,4 points en 2014 à 5,7 points aujourd'hui. Il repose sur la vision des analystes traduite par les cinq indicateurs clés qu’ils attribuent aux sociétés de leur univers (niveaux de confiance, prévisions de dépenses d'investissement et de rentabilité du capital, évaluations de solidité des bilans ainsi et anticipations en termes de politiques de dividendes). Les réponses vont de 1 à 10 et sont pondérées par rapport à la capitalisation boursière du secteur concerné. L’indicateur ainsi obtenu est plus fiable qu’un chiffre en valeur absolue si l’on veut établir des comparaisons.
Accroissement des divergences régionales
L'enquête a également mis en lumière un accroissement des divergences régionales ; en effet, les marchés développés enregistrent les meilleurs scores de sentiment global avec en tête le Japon (7,1 points), suivi de l'Europe (5,8 points) et des États-Unis (5,6).
Dans l'ensemble, nos analystes préfèrent se concentrer sur les fondamentaux des entreprises des marchés développés plutôt qu'émergents, partiellement en raison du fait que la reprise américaine arrive selon eux à maturité mais a encore une marge de progression.
Un optimisme modéré règne également en Europe du fait de l'amélioration des fondamentaux des entreprises, de la chute des cours pétroliers et de l'affaiblissement de l'euro.
Fait surprenant toutefois, le Japon arrive en tête au sein de notre indicateur global du sentiment de confiance, devant l'Europe et les États-Unis. Les analystes considèrent que la politique « Abenomics » a des effets positifs sur la confiance des dirigeants et les dépenses d’investissement.
D'un autre côté, les résultats concernant la Chine témoignent d'une certaine prudence au niveau des réponses.
Nos analystes font état d'un fléchissement des indicateurs de la demande, et les réductions de coûts sont désormais l'un des principaux moteurs de la croissance des bénéfices.
Alors que le secteur de l’énergie pâtit de la baisse du pétrole, d'autres secteurs affichent un fort potentiel
Le secteur de la santé a enregistré le meilleur score de sentiment global avec 6,8 points, étant donné que 60% des analystes y voient un renforcement de la confiance des dirigeants et qu'une proportion similaire s'attend à une amélioration de la rentabilité du capital. Un analyste sur deux table également sur une augmentation des dividendes, et aucun ne prévoit de baisse. La technologie de l'information enregistre également un niveau relativement élevé sur fond de croissance saine de la demande, de bilans solides des sociétés et d'augmentation du nombre d'acteurs.
L'énergie et les matériaux sont clairement pénalisés par la baisse des cours pétroliers, mais ces deux secteurs mis à part, la situation d'ensemble apparaît nettement plus solide. Même au sein du secteur énergétique, on constate que toutes les activités ne sont pas touchées au même degré et que l'exploration et la production pétrolière, par exemple, ainsi que les équipements pétroliers, sont plus lourdement pénalisés.
Sans surprise, la situation du secteur de l'énergie est radicalement différente affiche un score de sentiment global de 2,1, de loin le plus faible du classement. Environ 85% des analystes de l'énergie font état d'unedégradation du sentiment des dirigeants, tandis que la totalité d'entre eux prévoient une diminution des dépensesd’investissement dans le secteur. De plus, 92% anticipent une baisse de la rentabilité du capital des entreprises ausein du secteur.
Rendement : Prolongement des conditions de financement à bas coût, perspectives positives pour les dividendes
Dans l'ensemble, nos analystes s'accordent sur le fait que les conditions de financement avantageuses vont demeurer. Les coûts de financement et les taux de défaut devraient rester stables pendant l'année. Les taux faibles favorisent l'activité de fusion-, et les stratégies axées sur les actions à dividendes devraient rester pertinentes pour les investisseurs.
L'une des conclusions les plus remarquables de notre enquête est la quasi-unanimité observée quant aux anticipations de dividendes : moins de 10% de nos analystes s'attendent à une baisse ou une suppression desdividendes, 75% des analystes s'attendent à une augmentation des dividendes des sociétés au Japon, tandis quepresque 50% prévoient une tendance similaire aux États-Unis, et un tiers en Europe. Sur le plan sectoriel, lenombre d'analystes tablant sur une hausse des dividendes est plus important dans la santé, la technologie del'information et les services collectifs. En réalité, le seul secteur qui devrait connaître une baisse substantielle desdistributions est l'énergie, où les marges opérationnelles et les bénéfices subissent une pression significative.
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