L’association Sidaction a publié les résultats d’une étude sur les 15-24 ans et le VIH menée par l’IFOP auprès d’un échantillon représentatif de 993 personnes par questionnaires auto-déclaratifs sur Internet. Les résultats de cette enquête s’inscrivent dans la lignée des études réalisées par Sidaction depuis 2007.
Malgré un niveau d’information relativement élevé chez les jeunes, des idées fausses persistent. Un effort d’information doit être fait auprès de cette génération, qui a commencé sa vie sexuelle alors que les traitements contre le VIH existaient.
La « génération médicaments » globalement bien informée malgré une utilisation insuffisante du préservatif lors de situations à risque
Le niveau d’information des jeunes de 15 à 24 ans sur la contamination par le VIH se maintient à un niveau élevé : 94 % d’entre eux connaissent l’existence de traitements permettant de vivre après avoir contracté le virus (+4 points par rapport à 2013).
Concernant la transmission du VIH, les 15-24 ans interrogés déclarent connaître à la quasi-unanimité les principales pratiques à risque. Ainsi, pour 98 % d’entre eux, le virus peut être transmis lors d’un rapport sexuel sans préservatif et pour 96 %, en entrant en contact avec le sang d’une autre personne. En outre, plus des trois quarts d’entre eux sont conscients de possibles risques de transmission en se faisant percer ou tatouer (76 %).
Les moyens d’empêcher la transmission du VIH sont bien identifiés par cette population, en particulier le préservatif masculin pour 98 % des 15-24 ans. Malgré cette large reconnaissance du préservatif comme étant un moyen efficace de se protéger des risques d’infection, l’utilisation de celui-ci lors d’un rapport sexuel n’apparaît toujours pas comme évidente.
Pour autant, ils sont seulement 6 % à estimer avoir été exposés fréquemment au risque d’être contaminé par le VIH.
Par ailleurs, sur la totalité de l’échantillon, 19 % déclarent avoir des partenaires irréguliers, parmi eux, 29 % disent ne pas utiliser de préservatif.
Les fausses croyances persistent
Cependant, l’étude met en évidence une persistance de fausses croyances à la fois sur la transmission du virus et sur les modes de prévention : ils sont ainsi 15 % à penser que le sida peut être transmis en embrassant une autre personne, 13 % en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques, 5 % en serrant la main d’une autre personne.
De même, ils sont 11 % à penser que la prise d’une pilule contraceptive est efficace pour éviter la transmission du virus.
Enfin, ils sont 23 % à penser qu’il existe des médicaments qui permettent de guérir du sida et encore un jeune sur dix suppose que l’on peut détecter la contamination d’une personne par le virus du sida en l’observant attentivement.
Ces derniers résultats confirment une certaine méconnaissance : il est donc nécessaire de maintenir l’information des jeunes sur l’épidémie du sida, les traitements et les risques. Chaque année en France, parmi les nouvelles découvertes de séropositivité, 12 % concernent les 15-24 ans. Sidaction intensifiera ses actions en matière de campagnes d’information et de sensibilisation en direction des 15-24 ans.
Pour en savoir plus : www.sidaction.org
Lectures du moment, tribunes d'experts, management et entrepreneuriat...
Comprendre l'économie durable pour s'y investir