Lors des 1ères assises des administrateurs salariés, la CFE-CGC a défendu le rôle central que peuvent jouer les administrateurs salariés dans la mise en œuvre d’une gouvernance d’entreprise plus responsable.
Alors que plus de 1 000 milliards de dividendes ont été distribués en 2014 à l’échelle du monde, où la rémunération des dirigeants reste une question d’actualité et où les défaillances de l’Etat actionnaire sont pointées du doigt par les parlementaires, la question d’une gouvernance d’entreprise moins financiarisée et plus responsable est désormais posée.
Dans une économie du 21ème siècle fondée sur l’innovation et les mutations technologiques, les compétences et plus largement le capital humain jouent un rôle de plus en plus central dans la performance et la compétitivité des entreprises. La CFE-CGC revendique le renforcement du poids des salariés dans la gouvernance des entreprises, en allant au bout des préconisations du rapport Gallois et en s’inspirant des propositions de France Stratégie. C’est là une des clefs de la redynamisation de l’économie française.
Entre le capitalisme actionnarial et financier d’inspiration anglo-saxonne qui rend le monde malade de l’argent et le capitalisme managérial et industriel qui privilégie l’investissement, l’emploi et le long terme, le choix de la CFE-CGC est clairement fait. Elle appelle donc le gouvernement à davantage s’inspirer des préconisations de Jean-Louis Beffa et du modèle de codétermination qui est au cœur de la réussite de l’économie allemande. Il doit saisir l’opportunité de la loi sur la modernisation du dialogue social pour élargir la présence des administrateurs salariés. Pour que gouvernance d’entreprise et dialogue social riment en France avec responsabilité et croissance durable.
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