1/ Etats-Unis
- Scénario :la croissance forte et la poursuite de la baisse du taux de chômage vont permettre à la Réserve Fédérale de poursuivre la normalisation de sa politique monétaire.
Évolution récente
- La croissance, après deux trimestres exceptionnels, a ralenti à +2,6% en rythme trimestriel annualisé au 4ème trimestre, pénalisée par les dépenses publiques et le commerce extérieur. Les autres composantes ont soutenu l’activité, en particulier la consommation privée qui a été très dynamique.
- Les créations d’emplois sont restées soutenues en janvier, +267 000 dans le secteur privé. La remontée du taux de participation a entraîné une légère hausse du taux de chômage à 5,7%.
- L’indice ISM manufacturier s’est replié pour le deuxième mois consécutif mais il demeure sur un niveau élevé, 53,5 en janvier. L’indice ISM non-manufacturier était à peu près stable à 56,7.
- L’inflation a ralenti à +0,8% sur un an en décembre tandis que l’inflation sous-jacente était quasiment inchangée à +1,6%.
- A surveiller :après une baisse historique en décembre, les salaires ont repris de la vigueur en janvier. Le salaire horaire moyen pour l’ensemble des salariés américains a rebondi de 0,5% sur le mois portant la hausse sur un an à 2,2%, un rythme de progression qui est légèrement supérieur à la moyenne de 2% enregistrée au cours des cinq dernières années mais qui reste très en deçà des 3,8% qui prévalaient au pic du précédent cycle. Si les créations d’emplois restent soutenues, le taux de chômage poursuivra sa baisse, ce qui se traduira par une accélération plus franche des salaires.
2/ Zone Euro
- Scénario : la zone euro accélère progressivement. La baisse de l’euro devrait soutenir les exportations.
Évolution récente
- L’indice PMI composite s’est redressé pour le deuxième mois d’affilée en janvier. Il a progressé de 1,2 point sur le mois pour atteindre 52,6.
- L’inflation a de nouveau ralenti pour s’établir à -0,6% sur un an en estimation avancée pour janvier. Hors alimentation et énergie, elle était de 1,6%, en léger repli par rapport à décembre.
- Le taux de chômage a été le plus faible depuis août 2012, 11,4% en décembre contre 11,5% en novembre.
- Les ventes au détail, après la bonne progression de novembre, sont restées bien orientées en décembre à +0,3 % sur le mois.
- A surveiller : le cycle de crédit devient plus favorable à la croissance en zone euro. Les nouveaux prêts au secteur privé sont en hausse depuis l’été et ils ont fortement augmenté en décembre, essentiellement tirés par les prêts accordés aux entreprises non-financières. Cette évolution s’accompagne également d’une baisse du coût des nouveaux emprunts, notamment pour les petites entreprises des pays d’Europe du Sud où elle s’est accentuée sur les derniers mois. Les mesures de crédit ciblé mises en place par la BCE et l’enquête sur les conditions d’octroi de crédit pour le 4ème trimestre plaident pour une poursuite de cette tendance dans les mois à venir.
3/ Chine
La croissance chinoise a marqué le pas au 4ème trimestre pour finalement ralentir à +7,4% sur l’ensemble de l’année, un chiffre en ligne avec la cible des autorités d’environ 7,5%.
Le ralentissement de l’investissement dans le secteur résidentiel s’est intensifié au mois de décembre tandis que les prix de l’immobilier ont retrouvé le chemin de la croissance en janvier après s’être contractés au cours des huit mois précédents. Dans ce contexte et compte tenu du ralentissement de l’inflation, +0,8% sur un an en janvier, la banque centrale a annoncé une baisse de 50 points de base du coefficient de réserves obligatoires des banques.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir