Des fondamentaux « imbattables » ?
Si les chèvres peuvent être têtues, elles sont aussi connues pour être tenaces, déterminées et pour avoir le pied sûr. Après le nouvel an chinois, Laura Luo, Head of Hong Kong China Equities et gérante du Baring Hong Kong China Fund, estime que les investisseurs pourraient voir le marché chinois monter, les investisseurs mettant leurs modèles à jour afin de refléter l’évolution de leurs hypothèses.
Selon Barings, deux facteurs devraient plus particulièrement conduire à une revalorisation de la bourse chinoise.
- Le premier est l’application par les analystes d’un taux sans risque plus faible, reflétant la déréglementation des taux d’intérêts et les baisses de taux.
- Le second est lié à la réduction de la prime de risque sur les actions grâce au désendettement et à l’avancée des réformes.
Globalement, Barings estime que le multiple de valorisation pour les entreprises chinoises devrait être plus élevé qu’au cours actuel. Le price to book et le forward price/earnings étant très inférieurs à la moyenne historique, le potentiel de hausse parait important.
De plus, les marges bénéficiaires des sociétés chinoises pourraient également s’accroître. Elles bénéficient en effet de la baisse du pétrole et des matières premières, de la réduction des frais de financement, maintenant que les taux ont commencé à baissé (et qui pourraient encore baisser) et d’un meilleur contrôle des coûts au sein des entreprises.
Le chemin ne sera sans doute pas sans embûches mais la chèvre est apte à les franchir et, selon Barings, la bourse chinoise pourrait monter, et ce surtout si les investisseurs domestiques continuent d’augmenter leur allocation et si les investisseurs étrangers, actuellement sous-pondérés sur la Chine, leur emboitent le pas.
Séparer le bon grain de l’ivraie
Barings répartit en trois catégories les entreprises estimées les plus attrayantes :
- Les premières, celles qui vont bénéficier de la poursuite des réformes structurelles engagées par les autorités. Ceci inclut les sociétés positionnées pour capitaliser sur les réformes financières, comme par exemple un certain nombre de services financiers non bancaires, mais aussi des sociétés impliquées dans des initiatives vertes ou encore des entreprises publiques qui se réforment. Toutes ces sociétés offrent des possibilités d’investissement intéressantes et à bon potentiel.
- Les secondes sont liées à la consommation intérieure, potentiellement bien positionnées pour capturer une part croissante des dépenses domestiques. Le recyclage est une tendance porteuse pour la consommation chinoise et, selon Laura Luo, il le sera de plus en plus. Barings privilégie la santé, le tourisme, l’éducation ainsi que des sociétés de services.
Enfin, Barings apprécie les sociétés dont le projet d’entreprise consiste à augmenter les gains de productivité, essentiellement dans les technologies de l’information et l’automatisation industrielle car elles offrent un excellent potentiel de croissance à long terme.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir