Tribune de Paul Bougnoux, Administrateur de la CNCEF & Associé fondateur Largillière Finance
Les CGP et les conseils en haut de bilan ont tout intérêt à travailler conjointement pour développer leurs business respectifs, au bénéfice de leurs clients
Le législateur a mis sous le même chapeau réglementaire de CIF (Conseiller en Investissements Financiers) des professionnels exerçant des activités très différentes :
- les conseillers en gestion de patrimoine et
- les conseils haut de bilan pour les entreprises.
Ils ont en effet les mêmes obligations réglementaires et se retrouvent dans les mêmes associations professionnelles sous la tutelle de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) mais ne travaillent pas assez ensemble. Une contrainte ou une chance ?
Une chance formidable car les associations de CIF permettent aux professionnels de ces deux catégories de se rencontrer et de travailler ensemble. Le thème de l’inter-professionnalité est souvent abordé, mais pas assez souvent mis en œuvre dans nos associations !
- Le CGP, conseille ses clients dans leur stratégie patrimoniale, leurs investissements personnels, leur fiscalité personnelle, …
- Le conseil en haut de bilan, accompagne ses clients sur ses opérations financières de haut de bilan justement : cession de la société familiale, acquisition de nouvelles sociétés, recherche de financement (capitaux, dettes, …).
Ces professionnels peuvent donc avoir les mêmes clients mais sur des sujets différents.
Exemple concret de Monsieur Durand, chef d’entreprise, qui a créé sa société depuis près de 15 ans : à 60 ans, il souhaite moins travailler et réfléchit à céder sa société. Lorsque son CGP, qui le suit et le conseille depuis de nombreuses années et lui a apporté tous les conseils adaptés à sa situation, entend parler de cession de son entreprise, il ne sait pas quoi quel conseil lui donner.
Monsieur Durand, considérant que son conseil financier « historique » n’apporte pas de réponse à son problème, va donc en parler à l’autre conseil historique, son banquier. Quelle aubaine pour le banquier, qui va immédiatement le mettre en relation avec l’expert-maison en cession d’entreprises et le banquier privé …
Le banquier mettra tout en œuvre : la cession de l’entreprise, l’ingénierie patrimoniale et … la gestion des fonds perçus lors de la cession. Fin de la partie pour le CGP.
L’histoire aurait pu être très différente. En effet, le CGP aurait tout naturellement pu organiser une réunion avec un partenaire Expert en haut de bilan dès que Monsieur Durand a exprimé son idée de cession. Ce dernier aurait ainsi eu à ses côtés un Expert patrimonial et un Expert sur la cession de sa société, deux compétences différentes mais très complémentaires. Et dès la cession de l’entreprise et le versement des fonds correspondants, le CGP aurait pu mettre en place une stratégie d’allocation bâtie avec son client… client qu’il n’aurait pas perdu.
Largillière Finance a travaillé ces dernières années avec des CGP sur plusieurs opérations de ce type pour assister les clients dans des projets de cession d’entreprises ou opérations de haut de bilan.
Exemple de l’accompagnement d’une famille, associée minoritaire dans une grosse PME : Largillière Finance a rendu liquide ce patrimoine professionnel de 8 M€ en trouvant le bon acquéreur grâce au partenariat conclu avec le CGP.
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