Connexion
/ Inscription
Mon espace
Questions de gestion
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

Perspectives sectorielles et prévisions 2015 de Loomis Sayles

Introduction de Tom Fahey, vice-président, principal stratège macro mondiale et directeur associé de stratégies macro de Loomis, Sayles & Company*.

Nous observons beaucoup de mouvements dans les portefeuilles internationaux en ce moment, notamment en raison du rally sur le dollar. L’évolution de la devise américaine traduit les évolutions constantes des politiques des banques centrales, la fin du super-cycle des matières premières et des prévisions de croissance à la baisse pour les marchés émergents. Ces dynamiques figurent parmi nos scénarios depuis un certain temps déjà. Nous avons tout de même été surpris par l’ampleur des fluctuations sur les prix, notamment sur le pétrole, et la forte appréciation du dollar par rapport à certaines devises émergentes à fort bêta et exposées au pétrole. Tous les acteurs de marché révisent à la baisse leurs prévisions de cours sur les matières premières et à la hausse leurs objectifs sur le dollar. Une situation inquiétante pour la croissance économique mondiale et qui présage d’éventuelles mauvaises nouvelles à venir.

 

La Chine : par Josh Demasi, Gérant de portefeuille, Actions Emergentes

Le yuan pourrait se déprécier en 2015 en raison de la vigueur du dollar, mais pas de manière spectaculaire. Les dirigeants chinois et la Banque Populaire de Chine préfèrent un yuan stable pour faciliter les investissements et le commerce. Un affaiblissement orchestré de la devise chinoise pourrait déclencher des fuites de capitaux étrangers – ce qui n’est pas souhaitable pour la Chine, puisque les investissements étrangers peuvent aider à lutter contre le « shadow banking ».

 

Le Pétrole : par Harish Sundaresh, Gérant de portefeuille & Analyste Matières Premières

Le baril de pétrole à 40 ou à 140 dollars ? Il est difficile de comprendre si les saoudiens sont en conflit avec le gaz de schiste américain ou avec les membres de leur propre organisation… En tout état de cause, il faudra s’attendre à une période prolongée de prix bas, et à une reprise plus lente. Cependant, les très faibles niveaux de prix à court-terme pourraient faire évoluer la situation en faisant couler certains membres de l’OPEP, et donc provoquer une hausse significative des prix à plus long terme.


Des manœuvres géopolitiques : par Elaine Stokes, Gérante de portefeuille, Gestion Taux Discrétionnaire

Nous sommes particulièrement attentifs en ce moment car la lutte mondiale pour les ressources naturelles, notamment l’eau, l’énergie et les métaux, commence à créer des de situations étranges. Dans certains cas, il semblerait que les ressources et le pouvoir soient tombées entre les mains d’Etats un peu moins amicaux via des alliances étonnantes, par exemple : la Chine et la Russie, l’Iran et la Russie ou encore le rachat par la Chine d’une ile au large de la côte du Venezuela. Ce phénomène, qui fera perdurer les turbulences sur ces marchés, retardera une résolution rapide et équitable de la problématique mondiale des ressources naturelles.


L’inflation des salaires aux Etats Unis : par Brian Kennedy, Gérant de portefeuille, Gestion Taux Discrétionnaire

 

Le taux de participation plus faible aux Etats-Unis explique en bonne partie la baisse du nombre de chômeurs dans les données officielles. Il sera intéressant de guetter la réaction de la Fed face à la poursuite de la baisse. A moins d’une remontée de la pression sur les salaires, la Fed pourrait se donner plus de temps que prévu pour rehausser les taux d’intérêt.


Le crédit mondial : par Scott Service, Gérant de portefeuille, Obligations Internationales

2015 sera une année marquée par les actions de la BCE et les éventuels rachats de dette souveraine et privée. Les spreads sur les obligations privées de la zone euro ont affiché un beau parcours récemment, sur fond d’un probable Quantitative Easing. Les spreads pourraient encore se resserrer avec sa mise en œuvre effective.


Les actions internationales : par Lee Rosenbaum, Gérant de portefeuille, actions internationales

Ceux qui attendaient une forte hausse de l’investissement en 2015 seront déçus. Toutes les données pointent vers un ralentissement de la croissance mondiale ; la croissance des revenus restera donc sous pression à court-terme.


Turbulence en Europe : par Julian Wellesley, Analyste senior, actions internationales

De nombreuses personnes au sein de la zone Euro sont ‘lassées’ de l’austérité après plusieurs années de fort chômage et de dégradation du pouvoir d’achat. Ce sentiment explique la popularité croissante des partis politiques d’extrêmes droite et gauche avant la tenue d’élections nationales en Espagne, au Portugal et peut-être en Grèce l’année prochaine. Les investisseurs doivent être très sélectifs dans leurs choix de titres.


La liquidité sur le marché obligataire : par Matt Eagan, Gérant de portefeuille, Gestion Taux Discrétionnaire

Nous avons observé une évolution intéressante sur les dynamiques de trading. Depuis 2008, le nombre d’intermédiaires prêts à prendre des risques s’est effondré. De surcroit, au cours des derniers mois, de plus en plus de grands brokers buy-side ont des transactions de blocs importantes à traiter. Un énorme bloc est remplacé par cinq ou six gros blocs, ce qui joue sur la concurrence. Ce mouvement a généré des défis d’exécution plus importants ainsi que des faux signaux autour de la liquidité. En soi, ce microcosme, pourrait créer ses propres fondamentaux et sa propre liquidité.


Les défauts : par Diana Monteith, Directeur de la Gestion Obligations Convertibles et Situations Spéciales

En 2015, les dépôts de bilan seront limités car la plupart des entreprises en difficulté ont pu repousser leurs échéances. Les sociétés les plus à risque : un petit segment des CCC – les Zombies CCC, des entreprises dont les modèles économiques sont rompus et qui n’ont aucune chance de pouvoir renforcer leurs structures capitalistiques, et qui seront probablement forcées de se restructurer en raison de contraintes de liquidité et/ou de pression de la part des créanciers.


*Loomis, Sayles & Company L.P., basée à Boston depuis plus de 80 ans et réputée pour sa gestion active et multistyles, affiche 220 Mds$ d’actifs sous gestion.  www.loomissayles.com

 

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

Lire la suite...


Articles en relation