Marchés émergents globaux
En novembre, en dollar, l’indice MSCI world a gagné 1,84% alors que l’indice MSCI Emerging Markets cédait -1,12%.
Comme au cours des mois précédents, les politiques continuent de prendre des mesures pour soutenir l’activité économique et lutter contre les pressions déflationnistes. Conformément à son nouveau programme de rachat d’actifs, la BCE a commencé à acquérir des obligations sécurisées et des ABS.
Mi-novembre, le gouvernement japonais a annoncé qu’il repoussait de 18 mois la prochaine hausse de la taxe sur les ventes (de 8 à 10%), initialement prévue en octobre 2015. A la fin du mois, Jean-Claude Juncker, Président de la Commission Européenne a dévoilé un plan pour un fonds européen d’investissements stratégiques dont l’objectif est la levée, auprès du secteur privé européen, de 315 Mds€ sur trois ans.
En novembre, la chute continue du cours du pétrole a eu un impact grandissant sur les marchés émergents. Début décembre, le Brent et le WTI se négociaient autour de 70 $ le baril. Ceci a pesé négativement sur les bourses et/ou sur les monnaies des pays producteurs comme
- la Colombie - 13,25% sur le mois
- la Malaisie - 4,86%
- le Brésil - 4,81%
- le Mexique - 4,77%
Les différents indices MSCI des pays émergents affichaient une performance entre moins 1 et plus 3%. Les derniers chiffres de l’indice PMI publiés par HSBC pour novembre montrent que les conditions varient très nettement pour les fabricants d’un pays émergent à l’autre. L’indice PMI pour la fabrication est inférieur à 50 pour le Brésil, l’Indonésie et la Corée. Il est en revanche largement supérieur à 50 pour le Vietnam, Taiwan, le Mexique et l’Inde. L’industrie mexicaine continue à bénéficier de la bonne santé américaine. L’Inde est l’un des principaux bénéficiaires de la baisse des prix de l’énergie.
La grande nouvelle du 17 novembre est l’entrée en vigueur du Shanghai Hong Kong Stock Connect qui permet d’investir directement depuis Hong Kong en actions chinoises A et inversement. Cet accord représente une nouvelle étape dans la libéralisation du système financier chinois et de son intégration grandissante au sein des marchés de capitaux internationaux. L’indice MSCI China A 50 a ainsi bondi de 12,71%.
Gros plan sur l'Europe de l'Est et MENA
Les performances boursières diffèrent beaucoup d’un pays à l’autre. Très pénalisée par la chute du pétrole, la Russie est le grand perdant du mois. A ceci s’ajoute la faiblesse du rouble. En US $, le MSCI Russia cède 10,89% sur le mois. Au contraire, la Turquie, importateur net de pétrole, a été l’un des marchés les plus performants à + 7,44%.
Les différents indices PMI de la région récemment publiés soulignent des conditions favorables voire en amélioration pour la Pologne et la République Tchèque par exemple. En Russie, l’indice PMI ressort à 51,7 en octobre et atteint 51,8 en novembre, soit une amélioration de cinq mois consécutifs. Alors que les exportations ont encore baissé. La hausse des commandes s’accélère. Les importations ont bénéficié de la faiblesse du rouble. Les fabricants ont répercuté cette baisse sur leurs clients. En Turquie, l’indice PMI augmente pour le quatrième mois consécutif à 52,2, soit la plus longue période de hausse continue de ces cinq dernières années. Sur fond de politique monétaire accommodante, la consommation se renforce et les exportations s’améliorent. La chute des cours du pétrole et la stabilisation de la livre turque ont permis de garder les prix sous contrôle.
Aux Emirats Arabes Unis, en Arabie Saoudite et au Qatar, la chute du pétrole a eu un impact négatif sur la bourse saoudienne mais peu d’effet sur celles du Qatar et des Emirats. Dans ces trois pays, les autorités cherchent à diversifier leurs économies en dehors des hydrocarbures.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir