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Le Grand Paris ne doit pas être « la chasse gardée » des acteurs publics

Devenue une réalité pour une large majorité de ses citoyens depuis le vote de la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, la métropole du Grand Paris pâtit encore d’une absence de vision politique d’ensemble, du délaissement de certains de ses dossiers ou de retards répétés de ses chantiers phares.

A l’occasion du Congrès de la FNAIM, Gilles Ricour de Bourgies, président de la FNAIM du Grand Paris, entend rappeler que « Pour s’affirmer dans la compétition internationale et jouer pleinement son rôle de locomotive nationale, le Grand Paris doit redevenir un dossier prioritaire. Les dossiers des transports, du logement, du dynamisme économique, de la culture comme de la gouvernance sont étroitement liés et doivent avancer avec la même ambition. Il est essentiel que sur chacun de ces dossiers, les acteurs privés participent au débat, aux côtés des acteurs publics. »

Dossier le plus avancé, l’effort en matière de transport ne doit pas faiblir. En dépit des déclarations du Premier Ministre Manuel Valls demandant que les lignes du Grand Paris Express desservant l’aéroport Charles de Gaulle soient livrées en 2024 plutôt que 2027, la vigilance s’impose. En effet, la RATP a annoncé que le prolongement des lignes 12 et 14 serait achevé en 2019 et non en 2017 comme prévu initialement.

En matière de logement, il est temps de se donner les moyens d’atteindre l’objectif énoncé dans la loi depuis plusieurs années. Seuls 37 000 logements neufs ont été construits en Ile de France en 2014, sur l’objectif de 70 000 logements par an,pourtant unanimement reconnu comme nécessaire pour répondre aux besoins des Franciliens en termes de logement. A quoi sertun objectif s’il n’est jamais atteint ? La territorialisation de l’offre de logement dans les communes de l’Ile-de-France apporte unpremier niveau de réponse à la pénurie. Mais, « un chef d’orchestre s’avère indispensable pour porter la voix du logement auprès des autorités publiques. Les obstacles fonciers – pour les maires – et fiscaux – du côté de l’Etat – restent nombreux et n’ont pas étésurmontés au cours de l’année 2014, » explique Gilles Ricour de Bourgies.

Les élus doivent créer un environnement économique favorable à la région capitale. Auparavant région considérée comme la locomotive de la croissance française, l’Ile de France connaît désormais le même rythme de croissance que le reste du pays. Pour rivaliser avec les mégapoles internationales, le Grand Paris doit s’appuyer sur un axe fondamental qui unira recherche/innovation - enseignement et start-up. « L’heure est à la prise de risque et à la responsabilité des hommes politiques : les travaux des Halles s’enlisent depuis 6 ans, alors que sur les 10 dernières années, Londres a assisté à la construction de 12 tours. Le Grand Paris se doit d’être réactif en créant un contexte favorable aux investisseurs » commente Gilles Ricour de Bourgies.

La culture, qui constitue le fondement d’un urbanisme éclairé, ne doit pas être oubliée. Au-delà du rayonnement international, elle permettra aux citoyens - Franciliens, Français ou étrangers - de comprendre le sens du projet et de se l’approprier. L’image de Paris et de l’Ile de France a toujours reposé sur son histoire et son identité culturelle. Aujourd’hui encore, la région propose la première offre culturelle au monde.

La gouvernance du Grand Paris doit éviter empilement administratif, dispersion des responsabilités et gaspillage. Il est prévu que des dossiers aussi stratégiques que les transports, l’économie ou le logement relèvent des compétences de la Région ou des intercommunalités. Une solution qui s’avère complexe alors que l’émergence d’une Région Capitale forte, disposant d’une légitimité démocratique par des élections directes permettrait de prendre des décisions efficaces, de remplir son rôle d’aménagement du territoire, de réduire les inégalités et de disposer d’une visibilité à l’international.

Sur l’ensemble de ces dossiers, la FNAIM du Grand Paris appelle à la mobilisation constante de tous les acteurs. Par son engagement dans de nombreuses instances, notamment le CESER, l’Observatoire du prix du foncier autour des gares ou l’ICREA pour l’international, la FNAIM du Grand Paris assumera pleinement son rôle d’ici le 1er janvier 2016, date de mise en place de la métropole du Grand Paris.

http://lamaisondelimmobilier.org/

 

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