Après les enquêtes réalisées par l’IFOP en février 2012, novembre 2012 et novembre 2013 pour AuCOFFRE.com, site d’achat en ligne d’or physique avec garde en coffres, a souhaité poursuivre la collecte de ces résultats avec une quatrième édition. Cette année, le baromètre montre que l’or demeure une perspective d’investissement toujours prise en compte par les Français et fait ressortir des modifications importantes de l’image qu’ils ont de plusieurs produits financiers, d’épargne comme d’investissement.
La confiance des Français envers les banques, le livret A…
Contre toute attente, après l’importante chute de confiance accordée par les Français envers les banques, leur opinion à leur égard progresse cette année, tendant à retrouver les niveaux enregistrés en 2012. Les banques privées traditionnelles bénéficient de la plus forte progression de leur image, près de trois interviewés sur quatre (73%) affirmant leur faire confiance (+12 points en un an). Les banques publiques (69%, +4 points) constituent l’unique autre organisme réunissant la confiance d’une majorité des personnes interrogées. On peut sans doute expliquer ce regain de confiance par la survie des banques au stress-test du 25 octobre. Mais les taux de confiance restent tout de même inférieurs à ce qu’ils devraient être quand on pense que les banques centralisent une majeure partie de l’épargne des Français. Et le baromètre révèle également que 62% des Français laissent de moins en moins d’argent sur leur compte courant.
Les conseillers en gestion de patrimoine s’avèrent nettement mieux perçus qu’en 2013, avec 40% des Français faisant montre de leur confiance à leur égard (soit une progression de 10 points). Sans doute pour deux raisons principales : la fiscalité qui change sans cesse et s’alourdit, et l’envie d’optimiser son patrimoine, particulièrement en temps de crise.
Les traders présentent des niveaux de confiance minoritaires (10%). Les actions et les obligations sont toujours considérées comme faisant parties des placements les plus risqués : 87% des Français l’affirment s’agissant des actions et 67% concernant les obligations.
Les réductions successives du taux de rémunération du Livret A opérées ces dernières années (ponctuées par l’établissement d’un taux de 1% en août 2014) conduisent à un profond changement de perception de la population française à l’égard d’un placement qui a longtemps été l’un des plus populaires pour conserver ses économies. Seul un peu plus d’un Français sur deux (54%) juge que le Livret A est une « bonne chose » pour placer son épargne (-10 points par rapport à 2013, -33 points depuis février 2012). Eu égard à la baisse de rémunération de ce placement et à une relative baisse de confiance de la part des Français, il n’est pas surprenant de constater qu’une majorité (57%)affirme utiliser de plus en plus l’argent de leur Livret A, signe supplémentaire qu’il ne s’agit plus d’un produit d’épargne aussi couru que par le passé.
28 % des français se disent prêts à investir une partie de leur livret A dans l'or d'investissement |
L’or maintient sa position de placement attractif : 4 ème placement préféré des Français, 5 ème meilleure manière de conserver ses économies
L’or consolide sa quatrième place dans les placements privilégiés pour épargner avec 32% de citations (+3 points). Il est devancé par l’immobilier (65%, +9 points versus novembre 2013), l’assurance vie (56%, +20 points) ainsi que par les liquidités (48%, +11 points). Ainsi la hiérarchie des quatre placements privilégiés pour conserver ses économies reste inchangée. Tous les autres placements reçoivent moins de 17% de citations.
Sa valeur d’épargne reste toutefois élevée, 46% des Français estimant qu’acheter de l’or est une « bonne chose » pour conserver ses économies (-7 points depuis 2013, -14 points depuis février 2012), en cinquième position derrière l’immobilier (71%), l’assurance-vie (64%), le dépôt sur un compte bancaire (59%) ou encore le Livret A (54%).
Ces quatre types de placements sont également toujours considérés comme étant les moins risqués, attractifs donc dans un contexte d’incertitude économique. 59% des Français déclarent que l’or n’est pas un placement risqué. Il est jugé un peu plus risqué que l’immobilier (28%), l’assurancevie (27%) et les liquidités (25%). La part de Français considérant que l’or est une valeur refuge, particulièrement en contexte de crise économique, reste forte avec 68% de votants.
On note que les placements en actions, en Bitcoins et en devises ou monnaies étrangères remportent plus de 80% des suffrages « total risqués » (respectivement 87%, 87% et 81%). L’or continue d’être bien perçu par les Français. Plus de six personnes sur dix (63%) estiment qu’il s’agit d’une meilleure devise que le Bitcoin et 43% qu’il pourrait être une meilleure monnaie que l’euro et le dollar.
L’or, une alternative plausible face aux produits d’épargne les plus communs
Signe de l’attrait qu’il suscite, l’or est un placement envisagé par plus de sept Français sur dix (71%) et pourrait occuper en moyenne 13,6% de l’ensemble de leurs placements. S’affirme également un certain potentiel d’attractivité puisqu’une part non négligeable de Français déclare qu’elle pourrait placer vers l’or de l’argent provenant de leur Livret A (28%), de leur compte courant (27%) ou, dans une moindre mesure de leur assurance-vie (20%).
Les réticences à l’achat d’or exprimées par les personnes n’en possédant pas tiennent avant tout à un manque de confiance dans les boutiques de rachat d’or (84%), mais également à un manque de connaissance. Les interviewés font montre d’une notoriété qu’ils jugent trop faible de différents « produits or » (83%), de la fiscalité relative à l’or (80%) ou encore des cotations et prix de ce métal (79%). Les freins associés à cet achat réunissent des niveaux d’adhésion légèrement inférieurs : 79% expriment une peur de se faire cambrioler, 75% d’acheter de fausses pièces ou sont trop incertains de la volatilité du cours boursier et 74% expriment des craintes de ne pas pouvoir le revendre facilement.
« 16% des Français déclarent détenir de l’or d’investissement d’après cette 4ème édition du sondage IFOP/AuCOFFRE.com, ajoute Jean-François Faure, président de la plateforme, et l’or pourrait occuper jusqu’à 18% de leurs placements. Les 84% qui n’en possèdent pas l’expliquent par de nombreuses raisons compréhensibles. Il est très important de ne pas acheter de l’or n’importe comment auprès de n’importe qui : il faut vérifier à qui l’on s’adresse, la fiabilité et la pérennité des produits, comparer les différentes cotations chez les acteurs reconnus, pouvoir optimiser sa fiscalité en achetant les produits scellés avec facture datée, se renseigner sur la revente... En fonction de son patrimoine et de la situation économique, les experts s’accordent à dire qu’il convient généralement de posséder entre 5 et 20% de son portefeuille en or physique. »
Le Bitcoin mal perçu par les Français
Les Français semblent ne pas apprécier le Bitcoin ou, tout du moins, mal le connaître. Alors que 3% des Français seulement pensent que le Bitcoin est une bonne chose pour conserver ses économies, cette option se chiffre à 46% pour l’or. Par ailleurs, le Bitcoin est considéré comme un placement risqué par 87% des Français (contre seulement 41% pour l’or).
89% des sondés considère que le Bitcoin ne pourrait pas être une meilleure monnaie que l’euro et le dollar alors que certains tendent à essayer de nous le faire croire. Jean-François Faure n’est pas surpris par ces résultats : « Le Bitcoin n’a pas vraiment de stabilité par son caractère totalement virtuel, non tangible, et pourrait disparaître du jour au lendemain suite à un piratage informatique comme cela s’est déjà produit ».
Les réserves d’or de la Banque de France : qu’en pensent les Français ?
Le 30 novembre, les Suisses étaient appelés à se prononcer sur les réserves d’or de leur banque centrale, la Banque Nationale Suisse, par voie de référendum. Reprenant les mêmes questions à l’échelle française, l’obligation pour la Banque de France de détenir 20% de ses actifs en or physique et son interdiction de vendre à l’avenir l’or français sont majoritairement soutenues par les interviewés : respectivement 68% et 56% affirment être d’accord avec l’établissement de telles mesures en France.
Enquête IFOP/AuCOFFRE.com réalisée, du 31 octobre au 4 novembre 2014, sur un échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans, par questionnaire en ligne.
Source : aucoffre.com
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