Devant l’échéance imposée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies et les gouvernement Africains de la région pour se démobiliser complètement d’ici le 2 janvier 2015, sous peine d’être confronté à des actions militaires, le groupe rebelle connu sous le nom des FDLR en République Démocratique du Congo, est actuellement en train de se regrouper, de mobiliser un soutien politique et constitue toujours une menace pour la sécurité de la région. Dans un nouveau rapport, fruit de 6 mois d’enquête de terrain à l’Est du Congo, « Comment démanteler une milice meurtrière », Enough Project propose 7 Stratégies non militaires pour aider à en venir à bout de la menace pausée par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Ayant commis de nombreuses atrocités, y compris le viol et la torture, les FDLR sont qualifiées d’entité terroriste par les Etats-Unis. Les rapports des Experts des Nations Unies et les résultats de la l’enquête de terrain de Enough Project, suggèrent que la stratégie actuelle des FDLR vise à sa réorganisation dans trois domaines: générer plus de revenus pour les échanger contre des munitions et des armes, mobiliser un soutien politique afin de tenter d’acquérir davantage de légitimité, et s’organiser afin d’éviter une défaite militaire en tissant des alliances et en recrutant des nouveaux combattants. Des officiers de haut rang des FDLD se sont rendus au camp de désarmement de Kisangani au cours du weekend dernier mais leur combattants n’y sont pas encore relocalisés.
Le présent rapport dévoile également que les FDLR s’enrichissent considérablement en troquant de l’or à travers le Nord-Kivu et l’Ouganda ainsi qu’en produisant et en troquant illégalement du charbon de bois du Parc National des Virunga, un commerce d’une valeur estimée à 32 million de dollars Américains l’an.
« Alors que l’échéance pour désarmer approche, les FDLR continuent de collecter des fonds, recruter, et forger des alliances » déclare Sasha Lezhnev, Directeur Associé au Département de Politique pour le Congo, la Région des Grands Lacs et la LRA de Enough Project. « Les diplomates sont en mesure de prendre une action immédiatement dans des domaines non militaires essentiels pour faire pression sur le groupe. L’Envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands-Lacs, Russ Feingold, et d’autres, devraient faire pression sur le Congo, pour qu’il poursuive en justice ses officiers militaires qui collaborent avec les FDLR, et en aidant les grades-parc du Parc National des Virunga à interrompre le commerce lucratif de charbon de bois par les FDLR».
Le Chercheur de terrain au Congo de Enough Project Fidel Bafilemba a affirme: « Les FDLR ne peuvent pas être vaincues par une stratégie militaire seule. Une pression militaire aura son importance, mais plusieurs outils non militaires existent maintenant pour aider à supprimer les moyens des FDLR de commettre des atrocités. L’Envoyé spécial des Nations Unies, Said Djinnit, et L’Envoyé spécial des États-Unis, Feingold, devraient faire pression sur les Nations Unies et le Congo pour qu’ils arrêtent le commandant des FDLR, Sylvestre Mudacumura, et pour l’établissement des camps de réfugiés pour les réfugiés étrangers, pour vider le réservoir de recrutement des FDLR. »
L’Experte Politique de Enough Project Holly Dranginis déclare : « La communauté International à donné un ultimatum aux FDLR – Désarmez d’ici janvier ou vous serez confrontés à des opérations militaires. En vue de cette échéance, il existe une gamme de stratégies non-militaires qui peuvent aider à mettre un terme au règne de terreur du groupe, principalement en accordant des garanties de sécurité et une aide à la réintégration en échange de défection volontaire aux combattants de rang inférieur. »
Selon le rapport, le groupe FDLR se sert de revenus illicites, y compris d’extraction d’or et de charbon de bois, pour acheter des munitions et des armes des officiers de l’armée Congolaise, avec qui il continue de collaborer et d’échanger des renseignements. Les FDLR ont également forgé des alliances avec plusieurs groupes armés Congolais, y compry les Maï-Maï Lafontaine et d’autres, ainsi que de nouvelles alliances politiques avec quatre partis d’opposition rwandais.
Malgré le discours du groupe selon lequel ses combattants sont engagés dans un processus de désarmement, les FDLR n’ont pas respecter plusieurs échéances de démobilisation , et seuls moins de 200 de ses soldats de rang ont déposé leurs armes.
Qui sont les FDLR ?
Connues sous le nom des FDLR, les Forces démocratiques de libération du Rwanda, sont l’un des groupes armés les plus importants et plus destructeurs dans le conflit à l’Est du Congo. Les attaques du groupe ont été caractérisées par des pratiques particulièrement brutales, comprenant le viol, bruler vif des civiles, et d’autres formes de torture. La présence de la milice rebelle a coûté cher aux communautés Congolaises, et les civiles tant Congolais que leur voisins Rwandais continuent d’être menacés par le groupe.
Plusieurs des dirigeants des FDLR ont été impliqués dans le génocide du Rwanda qui a coûté la vie à 800.000 personnes, et leur commandant militaire en chef, Sylvestre Mudacumura, est recherché par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le groupe fait face à des sanctions des Nations Unies pour avoir commis des atrocités contre des civiles de manière récurrente, et est également sur la liste des organisations terroristes par les États-Unis. Les FDLR font partie des quelques groupes armés qui subsistent à l’Est du Congo, et mettre terme à sa menace doit être doublé d’une réforme démocratique au sein du Congo, du Rwanda et dans la région.
Lien au rapport complet, Comment Démanteler une Milice Meurtrière:Sept Stratégies Non-Militaires pour Aider à en Venir à Bout de la Menace des FDLR au Congo : http://www.enoughproject.org/reports/how-dismantle-deadly-militia
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