…est le titre de la revue Challenges sur le redressement Finaréa : (http://www.challenges.fr/economie/20141024.CHA9446/la-verite-sur-le-plus-gros-redressement-fiscal-de-france.html)
En réalité, Challenges aurait pu titrer : « La vérité sur le plus gros holdup de l'Etat »
Par Jean-Pierre Rondeau – Président de La Compagnie des CGPI
Il est scandaleux que Bercy valide des produits et puisse les renier, c’est-à-dire les requalifier. Souscripteurs et conseillers sont dans l’impossibilité de vérifier si la Holding va être animatrice ou pas. S’ils le pouvaient, ce ne pourrait être qu’après s’être dessaisis des fonds puisque, pour investir dans les PME concernées, il faut bien que ces capitaux aient été engagés. La seule sécurité pour les clients et les conseillers vient du fait de sélectionner un produit connu, une holding exerçant depuis quelques années et surtout bénéficiant des agréments de Bercy et de l’AMF.
Il en va de même quand un produit Girardin est requalifié parce qu’ERDF, filiale d’EDF, filiale de l’Etat, n’a pas relié avant la fin de l’année fiscale concernée les panneaux solaires de l’entreprise que le Ministère des Finances avait agréés. Il faut bien que les panneaux aient été achetés par les fonds des épargnants avant que l’on puisse vérifier la mise en conformité !
C’est pourquoi, même si elle est malheureusement seule malgré l’existence d’associations de Consommateurs et de Professionnels que l’on n’entend pas, La compagnie des CGPI, continuera à militer pour la mise en place d’une procédure de type Scrivener qui protège le Consommateur. Les fonds seraient versés à la Caisse des Dépôts et ne seraient débloqués que sur instruction du Ministère, sous sa seule responsabilité.
Clients et conseillers veulent bien prendre les risques d’un investissement dans une entreprise, mais pas ceux d’une trahison de l’Etat ou de son administration.
C’est aussi pourquoi, il est évident que, malgré les discours officiels et la volonté des Pouvoirs publics à aider les PME, PMI et TPE, les conseillers financiers écarteront :
- les produits destinés à aider les entreprises,
- les DOM TOM,
- tous les acteurs que l’Etat veut favoriser, compris
- les nouveaux PEA et contrats d’assurance, FIP, FCPI, etc.,
puisqu’ils ne peuvent pas faire confiance à ceux qui les promeuvent, via des niches fiscales.
A ceux qui, malgré tout, voudraient répondre à la demande d’un client et faire confiance à l’Etat, nous inviterons nos adhérents et les CGPI en général, à faire savoir à leurs clients les risques dus non pas à l’activité concernée mais au reniement de la parole de l’Etat.
En cela, ils suivront les recommandations de l’AMF, l’ACPR, Bruxelles et donc l’ESMA, en informant les clients des très grands risques que leur fait prendre l’Etat., et qui consiste notamment à délivrer une information claire et non trompeuse.
Jean-Pierre Rondeau
Président deLa Compagnie des CGPI
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