Amundi, n°1 de l’épargne salariale et retraite, vient de réaliser, à partir de ses bases de données, la 1ère édition d’un Bilan sur l’appropriation du PERCO.
Cette analyse* démontre l’appétence des salariés pour ce dispositif, même s’il n’est pas encore utilisé à un niveau permettant de compenser la baisse des taux de remplacement de la retraite par répartition. L’étude révèle également le rôle primordial de la formation et de la communication dans le succès du PERCO.
Lorsque le PERCO existe, 2/3 des salariés des ETI y souscrivent contre 1/3 pour les grandes entreprises
Les salariés des ETI souscrivent au PERCO à hauteur de 64% contre 33% pour les grandes entreprises (GE). Cette différence s’explique notamment par l’existence plus fréquente, sur le segment des GE, de dispositif d’actionnariat salarié. Lorsque l’entreprise ne dispose pas d’actionnariat salarié, 45% des salariés souscrivent au PERCO.
Des versements pas encore à la hauteur de l’enjeu de la baisse des taux de remplacement de la retraite
En 2013,
- le versement moyen par salarié sur le PERCO était de 1 464€ pour les GE et 1 011€ pour les ETI ;
- le capital moyen constitué par salarié en 2013 est de 6 500€ du côté des GE, et 3 564€ pour les ETI.
Un exemple : pour combler la baisse du taux de remplacement de la retraite par répartition, et disposer par exemple d’une rente mensuelle brute de 500€ pendant 23 ans, il est nécessaire de se constituer un capital de 101 620€, soit une épargne mensuelle de 140€ pour un salarié qui a 25 ans.
La constitution d’une retraite complémentaire satisfaisante passe donc par une épargne mensuelle régulière, commencée le plus tôt possible.
L’abondement, mais aussi la formation et la communication, facteurs de succès du PERCO
L’étude confirme que l’abondement reste un facteur de succès et d’appropriation du PERCO par les salariés : plus il est important, plus les taux de souscription, les versements moyens et les encours moyens sont importants. L’abondement moyen par salarié est de 600€ pour les GE (soit 40% du versement moyen) et 498€ pour les ETI (soit 50% du versement moyen).
Cependant lorsque l’abondement est faible, voire nul, mais que la communication est développée et que les salariés sont sensibilisés sur les avantages du PERCO au sein de leur entreprise, des versements élevés sont constatés. La communication et la formation peuvent largement compenser une politique d’abondement limitée.
*Analyse : Amundi Epargne Salariale et Retraite (ESR) a analysé les données d’un panel de 60 grandes entreprises, soit 307 000 porteurs, et 400 ETI, soit 63 000 porteurs.
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