Pour Gideon Smith, responsable de l’investissement en Europe d’Axa Rosenberg, spécialiste de la gestion systématique en actions d'Axa IM, la conjoncture devient propice aux stratégies axées sur la sélection de petites capitalisations qui peuvent réaliser des gains supérieurs à la moyenne.
- En comparaison avec la période 2007 à 2011, la faible volatilité actuelle du marché a créé un environnement que nous considérons favorable aux stratégies de sélection des titres axées sur les petites capitalisations
- Dans l’ensemble, 134 petites capitalisations ont surperformé les grandes capitalisations les plus performantes en Europe au 1er semestre 2014. (Source : Bloomberg 30 juin 2014)
« Depuis les fluctuations violentes des années 2007 à 2011, époque durant laquelle les investisseurs étaient obnubilés par des considérations géopolitiques et macroéconomiques, la volatilité des marchés financiers s'est considérablement atténuée. Cette volatilité exceptionnelle déterminait l’approche de nombreux investisseurs, un état de fait qui commence seulement à évoluer, comme l’illustre la réaction mesurée des marchés financiers aux récents événements en Ukraine et en Irak. Pour nous, cette évolution du sentiment des investisseurs renforce la conviction que la croissance économique est bien réelle au sein des pays développés, exception faite de l’Europe continentale, qui n’en est pas vraiment encore là.
Parce qu’ils sont moins préoccupés par le contexte macroéconomique, les investisseurs peuvent maintenant prêter attention au contexte microéconomique des entreprises, en particulier leur valorisation, et effectuer des investissements motivés par leurs convictions. Ceci a créé un environnement plus favorable à la sélection de titres, dont les fondamentaux et les caractéristiques spécifiques expliquent leur valorisation.
Nous estimons qu’une allocation privilégiant les petites capitalisations constitue la pierre angulaire d’un portefeuille équilibré et diversifié. Notre processus d’investissement filtre les sociétés pour identifier les titres susceptibles de surperformer grâce à la réalisation de bénéfices solides, stables et en progression. La sélection de titres est facilitée par le fait que les petites capitalisations sont plus nombreuses que les grandes capitalisations.
Si l’on prend les performances du 1er semestre 2014 en Europe, on remarque par exemple que 134 petites capitalisations ont surperformé la meilleure de leur consœur de grande taille, l’entreprise Shire PLC, qui a enregistré le plus beau parcours boursier parmi les grandes capitalisations avec une progression de 67% en Euro. Ainsi, depuis 1994, l’indice S&P Global Small Cap (Developed) a constamment surperformé l’indice MSCI Monde sur les dix dernières années glissantes, et à 78% sur les cinq dernières années glissantes. (Source : Bloomberg 30 juin 2014)
Si l’on hésite à investir dans les petites capitalisations, c'est souvent parce qu’elles donnent l’impression que leur prix est trop élevé comparé à une valorisation standard. Par exemple, à fin juin 2014, l’indice MSCI Monde se négociait à 18,5 fois les bénéfices historiques réalisés, alors que l’indice S&P Global Small Cap (Developed) s’échangeait lui à 24,6 fois les bénéfices historiques réalisés.
Exclure les sociétés déficitaires par le biais d’un processus d’investissement efficace axé sur la sélection de valeur permet d’éliminer l’effet de distorsion sur le calcul du ratio P/E (cours/bénéfices). Dans notre exemple, cela ramène l’indice S&P Global Small Cap (Developed) à un ratio de 19,2 fois les bénéfices historiques fin juin, et l’indice MSCI Monde à un ratio de 17,8, soit un bien plus faible ajustement.
De plus, notre analyse montre également que les premiers 20% des plus faibles valorisations parmi les petites capitalisations affichent au niveau global à l’heure actuelle un P/E de 7,9 à comparer avec celui de 8,3 pour le même groupe parmi les grandes capitalisations. En d’autres termes, même s’il y a un certain nombre de petites capitalisations chères et déficitaires, il y en a de nombreuses qui génèrent un niveau plus élevé de bénéfices par action par rapport aux grandes capitalisations. La sélection de valeurs est donc cruciale pour l’analyse des petites capitalisations en tant que classe d’actifs.
La probabilité de voir les taux d’intérêt rebondir fortement dans un futur proche étant faible, les placements liquides rapportent donc peu à l’heure actuelle. En revanche, les perspectives d’amélioration de la croissance et la baisse de la volatilité sont des facteurs favorables aux acheteurs de petites capitalisations, ces dernières nous semblant mieux placées pour tirer parti de l’amélioration de la conjoncture économique mondiale. »
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Comprendre l'économie durable pour s'y investir