Et pour en finir avec la mystique entrepreneuriale.
Guillaume Cairou, Président du Club des Entrepreneurs, s’insurge contre la décision de la Cour de cassation qui a confirmé l'interdiction du travail de nuit pour le magasin des Champs-Elysées de Sephora, décision qui repose sur des textes archaïques et déconnectés de la réalité du terrain vécue par les entrepreneurs Français.
Il prend acte mais appelle le législateur à se saisir sans délai de cette question pour en régler définitivement le régime. « Il faut libérer le travail en soirée et le dimanche. Il faut libérer l’emploi. Aucun pays dans le monde ne se pose cette question délirante de savoir quand et comment l’Etat doit empêcher les salariés de travailler alors qu’ils sont volontaires et sont mieux payés » tranche ainsi Guillaume Cairou.
Pour lui, « nous devons desserrer les freins à la croissance. Cela passe avant tout par l’étau qui enserre et dégrade l’emploi dans notre pays. Il en va du travail le dimanche comme du travail en soirée. Mener une politique de croissance, c’est réintroduire le bon sens. C’est donc permettre à tout ce qui le souhaite ou que cela fait vivre mieux, de travailler quand ils le souhaitent. Ce n’est qu’ainsi que nous redonnerons du pouvoir d’achat à nos salariés et que nos entreprises créeront durablement de l’emploi ».
Exaspéré, Guillaume Cairou s’interroge :
A-t-on oublié que c’est le travail qui permet d’assurer l’avenir de nos retraites ?
A-t-on oublié que c’est le travail qui fait l’emploi ?
A-t-on oublié que c’est l’emploi qui fait la croissance ?
A-t-on oublié que c’est le travail qui fait le pouvoir d’achat ?
N’est-il pas temps de tirer les leçons de 40 années d’échec en la matière ?
« Les mesures qui empêchent le travail le dimanche et en soirée entravent l’emploi, la croissance et le pouvoir d’achat. Le Code du travail est censé protéger l’emploi, en l’espèce, il le détruit. Je préfère qu’on permette à chacun de travailler le dimanche et en soirée s’il le souhaite plutôt qu’on finance des files de chômeurs et qu’on alimente un drame social dont nous n’arrivons pas à sortir alors que nous le pouvons ! » lance-t-il.
« Il faut sans délai libérer le travail le dimanche et en soirée. Qui peut prétendre, à moins d’être d’une mauvaise foi absolue, à l'heure du commerce sur Internet que notre Code du travail n’est pas définitivement désuet ? Qui peut comprendre que sur la plus belle avenue de France, une enseigne de sport soit autorisée à travailler, mais pas l’enseigne voisine de parfums ? » questionne, indigné, Guillaume Cairou.
« L’entrepreneuriat n’est pas un loup pour le salarié ! Ayons le courage de faire les réformes qui s’imposent et que les Français attendent désespérément et approuvent. » conclut-il.
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