A quelques semaines de la convention dédiée aux Professionnels du Patrimoine, Patrimonia révèle, en avant-première, les principaux résultats d'une étude réalisée en partenariat avec Morningstar sur l'environnement en 2015 pour les Professionnels du Patrimoine.
L'enquête a été réalisée par Morningstar pendant les mois d'août et de septembre 2014, auprès d'un panel de plus de 400 CGP principalement composé de Conseillers pour le compte de particuliers.
Principales conclusions des résultats qui seront présentés à Patrimonia jeudi 25 septembre.
1 - Les attentes des clients des Conseillers Financiers
Les CGPI perçoivent une forte baisse de l'aversion pour le risque de la part de leurs clients.
En 2013, 57% des conseillers interrogés étaient convaincus que leurs clients seraient, en 2014, plus méfiants, plus prudents et plus conservateurs. Aujourd'hui, ils ne sont plus que la moitié à anticiper ce sentiment pour les mois à venir, soit une baisse de 7pts et de 25pts /vs 2012.
Cette diminution de l'aversion aux risques profite peu au plus confiants dont le pourcentage reste stable par rapport à l'étude 2013 (5%), mais plutôt aux indécis (+7pts /vs 2013). Le manque de visibilité explique probablement cet attentisme ou ce besoin de flexibilité (29% /vs 27% en 2013, militent pour des solutions flexibles). En effet, d'un côté la conjoncture reste difficile en Europe, mais de l'autre, les marchés anticipent une amélioration de la conjoncture pour les mois à venir.
Des épargnants qui font des arbitrages et se détournent des placements en livret.
Selon les CGPI interrogés aucun de leurs clients ne semblent prêts à renforcer leurs positions sur les différents livrets proposés par les banques. 69% des CGPI estiment que la majorité serait décidée à arbitrer leurs capitaux en faveur des placements plus rémunérateurs (fonds en euros, UC, placements en actions...).
Cette tendance se révèle être une opportunité de développement des activités des CGPI (réorientation de l'épargne de leurs clients).
2 - Les solutions privilégiées en 2015 par les conseillers
Comme l'année dernière, les conseillers comptent principalement orienter leurs clients vers des solutions plus flexibles et adaptables.
En effet, dans une conjoncture qui s'améliore mais où les marchés financiers manquent encore de visibilité, 68% des CGPI envisagent d'orienter leurs clients vers des solutions plus flexibles et adaptables. 20% (19% en 2013 et 34% en 2012) comptent proposer des solutions dites prudentes et conservatrices et 4% (6% en 2013 et 2% en 2012) prévoient de proposer des solutions plus risquées.
Le challenge des CGPI réside dans leur capacité à répondre à 3 contraintes :
- Profiter d'une conjoncture qui semble s'améliorer et une activité pro-cyclique portée par les marchés financiers
- Répondre aux attentes des clients qui restent majoritairement prudents et flexibles
- Proposer des solutions rémunératrices qui délivrent un rendement suffisant.
Pour proposer des solutions flexibles, rémunératrices et pas trop agressives, les CGPI comptent privilégier trois outils de gestion : l'assurance vie, l'immobilier et les produits financiers.
- L'outil de gestion patrimoniale largement privilégié des CGPI reste l'Assurance Vie (44%) qui enregistre une progression de 3 pts par rapport au baromètre 2013 (contrats en UC 28% /vs 27% et contrats en euros 16% /vs 14%).
- 29% des CGPI prévoient de s'appuyer sur l'Immobilier (papier et pierre), mais il est à noter que cet outil de gestion est en retrait depuis deux années consécutives (33% des sondés en 2013 et 36% en 2012%).
- Les produits financiers restent stables par rapport au précédent baromètre et représentent toujours 26% des solutions proposées par les CGPI.
3 - Les thèmes et classes d'actifs privilégiés
Les risques géostratégiques connaissent la plus forte montée (25% de hausse), quant aux inquiétudes liées à la crise bancaire et financière et à la crise des dettes souveraines, elles semblent mineures pour les CGPI.
Par ailleurs, il est à noter que deux thèmes macro-économiques : la reprise de la croissance mondiale et l'évolution du système bancaire et financier (deleveraging des banques, émissions des entreprises ...) se révèlent être des opportunités pour les CGPI en 2015. En revanche, les risques géostratégiques et de déflation sont des éléments anxiogènes.
En dehors du fonds en euros et de l'immobilier, les classes d'actifs privilégiées en 2015 par les conseillers seront, comme lors du baromètre 2013, principalement liées aux actions des pays développés et au thème du rendement (Crédit, High Yield, Convertibles...).
Malgré tout, il est à noter que l'intérêt pour les actions des pays développés est en repli de 6pts par rapport au baromètre 2013 (18% contre 24% en 2013).
Le thème des pays émergents enregistre une progression tant sur les actions (+5pts /vs 2013) que sur la dette émergente (+1pts /vs 2013).
Par ailleurs, étant donné le niveau de rendement historiquement faible des produits de taux, ceux-ci connaissent une inflexion à la baisse : le monétaire (-1pt /vs 2013), le crédit et High Yield (-2pts /vs 2013) et les convertibles (-5pts /vs 2013).
Pour atteindre les objectifs d'une gestion flexible et adaptable, tout en répondant aux attentes leurs clients, les CGPI utiliseront en priorité les outils de gestion active (25% : +5pts /vs 2013), structurée (23% : + 4pts /vs 2013) et alternative (19%).
En effet, les marchés semblent plus porteurs pour les gestions très actives au détriment notamment de la gestion indicielle ou active à faible tracking-error (-6pts /vs 2013).
Des CGPI de plus en plus exigeants en termes de reporting.
La crise et les exigences réglementaires ont engendré un haut niveau d'exigence de la part des CGPI en matière de reporting. Plus que le format d'exploitation, c'est surtout le contenu qui les intéresse et ce afin de pouvoir visualiser les inventaires des portefeuilles, les produits souscrits par leurs clients et la qualité des titres sous-jacents.
4- Les perspectives sur l'activité des conseillers en 2015
2015 s'annonce comme un « bon millésime » pour l'activité des CGPI.
Près de la moitié des CGPI sondés anticipent une bonne année 2015 : +17pts en deux ans en passant de 29% en 2012, à 39% en 2013 et 46% en 2014. Cette tendance se traduit également par une diminution sensible, par rapport à l'année dernière, du nombre de CGPI qui envisage une mauvaise ou très mauvaise année 2015 (21% en 2012, 14% en 2013 et seuls 7% en 2014).
La réglementation plus que jamais au cœur des préoccupations des CGPI.
L'amélioration de la conjoncture (24%), des marchés financiers (23%) et de la fiscalité (23%) apparaissent comme les principaux leviers pouvant développer l'activité des CGPI dans les mois à venir. En revanche, 56% des sondés considèrent comme un risque les incertitudes face aux évolutions de la réglementation.
Présentation de l'intégralité de l'étude jeudi 25 septembre à Patrimonia
Cité Centre de Congrès - 50, quai Charles de Gaulle - 69006 Lyon
Egalement sur www.patrimonia.fr
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