… un véritable coup dur pour Matteo Renzi et son parti.
Suite à la publication des chiffres du PIB le 6 juillet, Azad Zangana, économiste Europe chez Schroders, analyse l’économie de l’Italie
D’après les premières estimations officielles, l’Italie est retombée en récession pour la troisième fois depuis 2007 et s’est contractée de -0 ,2% au 2ème trimestre 2014, contre -0,1% au 1er trimestre. La chute du PIB est une véritable surprise, étant donné que les estimations du consensus prévoyaient une croissance positive de l’ordre de 0,1%.
Peu de détails ont filtré suite à ces premières estimations, mais nous pouvons affirmer que la production industrielle et notamment l’industrie manufacturière, ont chuté de 0,4% sur le 2ème trimestre, alors que les chiffres des ventes au détail sont restés pratiquement inchangés. La récente récession place le niveau du PIB italien 9,1% en dessous de son précédent pic avant la crise financière, au 3ème trimestre 2007.
Les dernières nouvelles sont un véritable coup dur pour Matteo Renzi et son parti, qui ont pris du temps à mettre en œuvre des réformes macroéconomiques de grande ampleur et qui se sont préoccupés de politique à la place. Pendant ce temps, les voisins tels que l’Espagne font rougir l’Italie de honte : selon les premières estimations là-bas, la croissance serait de 0,7% au 2ème trimestre.
Pendant longtemps, il a été difficile de faire la distinction entre les pays d’Europe périphérique mais cette année, nous avons constaté que les pays qui ont mis en œuvre des réformes structurelles et qui ont amélioré leur compétitivité, comme l’Espagne et l’Irlande, ont fait état de meilleurs résultats. Au contraire, les pays qui étaient peu disposés à adopter des réformes, tels que l’Italie et la France, ont freiné l’économie de l’ensemble de la zone euro.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir