Dans un environnement de crise économique et financière persistante, d’internationalisation croissante des échanges, de volatilité élevée sur le marché des changes et de situation d’Euro fort, Mazars, entreprise internationale d'origine française spécialisée dans l'audit, l'expertise comptable, la fiscalité et le conseil aux entreprises, propose un éclairage sur l’adaptation et l’évolution de la communication financière des entreprises françaises face au risque de change au travers d’un benchmark réalisé sur un échantillon du CAC 40.
En effet, les entreprises doivent, non seulement faire face à une situation d’euro fort, mais également s’adapter à une multiplication des devises auxquelles elles sont exposées. « La gestion du risque de changedevient de plus en plus décisive et nécessite une analyse approfondie, » commente Guillaume Devaux. Ce dernier pousuit « Pour appréhender l’incidence du taux de change sur les états financiers d’une entreprise, il est important de distinguer deux natures différentes de risque de change : le risque de change transactionnel (le plus fréquemment rencontré et supporté par chacune des filiales) ; le risque de change patrimonial (se manifeste sur la valeur des actifs et passifs en devises qui sont intégrés dans les comptes consolidés, ainsi que dans la conversion du résultat des entités », poursuit Guillaume Devaux.
Il en résulte une prise de conscience de plus en plus importante des entreprises françaises, à la fois en termes de prise en considération du risque de change, mais également en termes de communication sur leur performance financière. « Ainsi, les sociétés du panel interrogé ont fait le choix en grande majorité en 2014 de communiquer bien au-delà des contraintes réglementaires qui existent, et d’isoler dans leur communication l’effet de change de la croissance à taux de change constant, » ajoute Guillaume Devaux.
L’étude met également en avant l’importance que les sociétés du panel accordent à la communication portant sur leurs objectifs annuels. L’anticipation de l’incertitude croissante de l’effet de change sur les résultats conduit ces sociétés à isoler l’effet de change pour éviter l’impact d’une non-atteinte des objectifs.
Si nous sommes face d’une tendance générale, certains secteurs sont plus exposés à ces risques de taux de change et l’intègrent d’autant plus dans leur communication financière : secteurs du luxe, de l’aéronautique, de l’alimentation et de la santé. Cette exposition découle directement de la nature de l’activité opérée. L’exposition sera ainsi maximale dans les secteurs opérant à l’étranger ou fortement exportateurs.
En revanche, les secteurs dont les marchés et les approvisionnements sont nationaux ou européens conservent une exposition mineure aux devises étrangères. Les secteurs des « utilities » et de la construction sont ainsi parmi les deux secteurs les moins impactés.
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