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15 grandes sociétés américaines détiennent 800 Mds$ US de liquidités

Le billet mensuel du Docteur Leber, fondateur d’Acatis, société de gestion indépendante allemande

Notre analyse des bénéfices d’entreprise de l’année 2013 montre que, dans de nombreux cas, la hausse du bénéfice par action ne découle pas de hausses de CA ou de marges mais d'une réduction de la charge d'intérêts ou de la pression fiscale et également de la réduction des actions en circulation. L'aspect Pression fiscale a été évoqué ces derniers jours par le New York Times*.

Ainsi, lorsque l’univers boursier compare des bénéfices, il s’agit généralement de résultats après impôts. L'article du New York Times montre que 15 grandes sociétés américaines détiennent à elles seules des réserves de liquidités à hauteur de 800 Mds$ US, provenant de bénéfices internationaux (imposition internationale), qui sont détenues en dehors des Etats-Unis et dont on suppose qu’elles ne seront jamais imposées aux Etats-Unis car pas rapatriées. En cas de besoin de cet argent aux Etats-Unis, la société étrangère accorde un crédit à la maison mère américaine ou celle-ci fait directement un emprunt. C’est notamment ce qu’a fait Apple par exemple, la société américaine la plus riche en liquidités.

Les Bermudes, les îles Caïmans et les îles vierges britanniques comptent parmi les plus lucratives pour les sociétés américaines. Pour une population de 150 000 personnes, le bénéfice par personne réalisé est de 870 000 $ US (125 Mds€ en valeur absolue).

En Chine, en revanche, les bénéfices des sociétés américaines ne représentent qu’un dixième de ce résultat en valeur absolue (12,6 Mds$ US).

Lorsque l’on compare la capacité bénéficiaire de sociétés à l’échelle internationale, il faut donc également comparer les niveaux d’imposition, aussi bien théoriques que dans la pratique. Nous essayons de normaliser cela dans nos modèles de valorisation en partant de l’hypothèse que la pression fiscale attendue ne sera jamais supérieure à la moitié de la pression fiscale légale. Le pouvoir d’attraction des bénéfices US est souvent uniquement dû au contournement des impôts.

Pour nous européens, la tolérance du fisc américain vis-à-vis des pratiques d’évasion fiscale des sociétés américaines est une éternelle source d’étonnement d’autant qu’elle fait écho à la dureté de mise vis-à-vis des personnes physiques américaines, notamment en cas d’implication de banques suisses.

*The Islands Treasured by Offshore Tax Avoiders de Floyd Norris, daté du 6 juin 2014.

www.acatis.de/

 

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