A deux semaines de la convention dédiée aux professionnels du Patrimoine, Patrimonia révèle, en avant-première, les principaux résultats d’une étude réalisée en partenariat avec Morningstar sur les conséquences de la crise pour les CIF (Conseillers en Investissements Financiers).
L’enquête est réalisée par Morningstar du 21 août au 21 septembre 2012, auprès d’un panel de 400 Conseillers en Investissements Financiers représentatif du secteur des CIF en France, principalement composé de Conseillers en Gestion de Patrimoine pour le compte des particuliers. Les résultats complets seront présentés à Patrimonia jeudi 27 septembre à 11h30.
Principales conclusions :
Les conseillers et leurs clients face à la crise
- Si près de 33% des conseillers interrogés anticipent une bonne, voire, une excellente année et 39% une année neutre, les anticipations de développement des cabinets de conseil face à la crise présentent une forte dichotomie entre ceux qui voient la crise comme une source d’opportunités (et budgètent une croissance forte) et ceux qui s’attendent à une année noire. La taille, les domaines d’expertise, les moyens humains et techniques et la localisation semblent expliquer ces différents impacts face à la crise.
- Le principal risque mis en avant par les conseillers pour leur propre activité pour fin 2012/2013 est en premier lieu le risque réglementaire (27,5%), suivi de près par le risque lié à l’évolution de la fiscalité, des risques « subis » qui s’imposent à eux. Ils sont en revanche assez sereins en relatif quant à la santé financière de leurs clients et à l’évolution des marchés sur lesquels ils peuvent un peu plus agir en orientant les choix d’investissement de leurs clients.
- En excluant le risque réglementaire, les conseillers estiment que l’environnement pourrait s’avérer assez propice pour la profession dans les mois à venir. En effet la fiscalité, qui est un thème fort en cette fin d’année, est considérée par les conseillers comme la principale opportunité (33,97%) car elle reste un excellent terreau pour des experts financiers.
- Plus des ¾ des conseillers (76,3%) pensent que leurs clients seront d’ici fin de l’année 2012 ou début 2013 plus méfiants, plus prudents et plus conservateurs que d’habitude, et ce, en raison des incertitudes macro et micro-économiques. En conséquence, ils se tournent d’avantage vers des produits plus prudents et moins risqués.
Les solutions privilégiées
- Dans ce contexte, la majorité des conseillers comptent principalement orienter leurs clients vers des solutions plus flexibles et adaptables (54,2%). Ils sont près de 40% à vouloir proposer des solutions plus prudentes que par le passé. Le challenge des CIF réside dans leur capacité à répondre à 3 contraintes : 1) Affronter une conjoncture difficile en Europe, 2) Répondre aux attentes des clients vers plus de prudence, 3) Proposer des solutions rémunératrices et délivrer un rendement suffisant pour compenser l’inflation à moyen terme.
- En réponse, ils comptent majoritairement privilégier 2 outils de gestion qui représentent les ¾ des solutions : l’Assurance Vie - Contrats en euros et contrats en UC (37,5%) et l’Immobilier - Papier et Pierre (36,9%). La part totale consacrée aux OPCVM (en direct et en indirect via des contrats en UC) atteint environ 37% des solutions proposées par les CIF.
- En dehors du fonds en euros et de l’immobilier, les classes d’actifs privilégiées par les conseillers pour fin 2012/2013 seront principalement liées au thème du rendement (Crédit, High Yield, Convertibles…), des pays émergents (Actions et Dette) et à la défiscalisation (FCPI, FIP…). Les stratégies de taux dites « sans risque » sont délaissées en raison du niveau historiquement faible des rendements et les actions des pays développées sont peu prisées par les conseillers (7%).
« 1500 conseillers anticipent une mauvaise année
Même si la grande majorité des Conseillers en Investissements Financiers n’anticipe pas d’impact majeur sur leurs propres activités en raison de la crise et semble plutôt confiante en cette fin d’année, il convient de noter cependant que 1 conseiller sur 5 anticipe une mauvaise année, soit près de 1500 conseillers au total sur les 7500 recensés. Parmi ceux-ci, plus de 5% prévoient même une année noire avec un très fort ralentissement de leur activité.
Dans la balance des opportunités et des risques, le gros nuage de ces prochains mois reste la réglementation qui peut jouer contre la profession selon les CIF interrogés. En revanche, les questions des clients sur les évolutions de la fiscalité ou sur les mouvements des marchés financiers sont identifiés comme des sources d’opportunités pour les conseillers à moyen terme. » Jean-François Bay, Directeur général de Morningstar France.
« Depuis 19 ans, Patrimonia anime la communauté des acteurs de la gestion de patrimoine. Cette année, en collaboration avec Morningstar, Patrimonia lance une enquête pour être toujours plus à l'écoute des CIF. Dans cette période mouvementée qui bouscule leurs repères, nous souhaitons les accompagner et comprendre avec eux l'évolution de leur métier. Nous ferons un point tous les 6 mois pour faire de ce baromètre un outil au service de leur profession ». Blandine Fischer, Directrice du Pôle Finance Assurance chez INFOPRO COMMUNICATIONS (organisateur de Patrimonia)