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Cancer du côlon : tout retard au dépistage ou à l'innovation est une perte de chance

Selon une étude Ifop/France Côlon, 90% des Français déclarent que le cancer colorectal est un cancer qui se soigne et 86% un cancer qui se dépiste facilement.

« Or actuellement, seulement 31% des plus de 50 ans font ce dépistage alors que le cancer colorectal dépisté à un stade précoce permet une guérison de l’ordre de 95%. Il est donc crucial que les patients se fassent dépister. Avec 42 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, le cancer colorectal représente un enjeu majeur de santé publique » explique le Pr Christophe Tournigand, Chef du Service Oncologie, Hôpital Henri Mondor, AP-HP.

Les patients sont en attente de traitements de plus en plus performants.

« L'innovation thérapeutique est majeure en cancérologie tout comme la prise en compte de la qualité de vie des patients. On ne traitera pas de la même façon un patient de 50 ans encore dans la vie active et un patient de 75 ans ». Le Professeur Christophe Tournigand l'affirme : « Actuellement, il y a des nouveautés, de nouvelles molécules sont développées et la France a besoin de se positionner en recherche clinique. De deux médicaments, il y a 20 ans, nous avons aujourd'hui une efflorescence de médicaments qui chacun, les uns après les autres permettent d'augmenter l'espérance de vie des malades. Par ailleurs, grâce aux progrès biologiques, ces médicaments sont de plus en plus ciblés. Ce sont deux avancées majeures » explique t'il. « En France, dès lors que ces médicaments innovants ont une AMM, un prix et un remboursement, les patients y ont accès. Il faut cependant être extrêmement vigilant sur le temps nécessaire à leur mise à disposition sur le marché. Nous avons besoin de pouvoir proposer ces nouveaux médicaments rapidement à nos patients dans ces maladies graves que sont le cancer colorectal et le cancer du rectum. Tout retard est une perte de chance pour les patients » conclut-il.

Enfin, d'après les résultats de l’étude Ifop/France Côlon, plus d’1 Français sur 2 pense que les malades n’ont pas le même accès aux nouveaux médicaments selon leurs revenus ou leur mutuelle ; 60% des Français déclarent également que les malades ne sont pas soignés de la même façon sur tout le territoire. « Pour y remédier, il faut la mise en place d’un maillage au niveau national de manière à ce que tous les patients puissent bénéficier des dernières molécules innovantes et puissent être inclus dans les essais cliniques en cours », ponctue le Professeur Christophe Tournigand.

Dominique Perriot a été diagnostiqué par hasard à la suite d'un accident de sport. « Mon médecin m'a orienté vers un spécialiste qui a préconisé une coloscopie. C'est lui qui m'a appris que j'avais une tumeur d'une taille importante. J'étais venu pour des hémorroïdes et je repartais avec un cancer! Cela m'a fait un choc. Pour la première fois de ma vie, je me suis senti étonnamment mortel », raconte Dominique Perriot.

« J'ai été orienté vers un chirurgien ; j'ai eu la chance, en moins d'un mois, de pouvoir faire tous les examens : scanner, échographie, analyse de sang... Le chirurgien a su m'écouter, nous avons discuté et c'est en connaissance de cause, en appréhendant les risques que nous avons fait les choix. Tout malade doit être considéré dans son contexte de vie, pas seulement comme un colon ou un rectum ». Dominique Perriot a rejoint l'Association France Côlon pour partager son expérience et faire savoir qu'il était possible de dépasser et surmonter ce cancer.

Une enquête nationale est lancée par l'Association de mai à octobre auprès des patients qui ont ou qui ont eu un cancer du colon ou du rectum.

Pour en savoir plus : association-france-colon.fr

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