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Les économies mondiales reprennent des couleurs

Selon les perspectives mondiales pour 2014* de Russell Investments, de nombreux courants contraires sur les marchés ont pesé sur les performances depuis le début de l’année et les marchés actions attendent toujours que le niveau des fondamentaux valide les gains de 2013. Les marchés ont notamment été pénalisés par l’impact du froid hivernal sur les données économiques américaines, les inquiétudes relatives à la dette chinoise et le relèvement de la taxe à la consommation au Japon, mais aussi par les tensions en Crimée et les confrontations en Mer de Chine orientale.

Néanmoins, à présent que l’économie américaine se redresse, les stratégistes de Russell maintiennent leur préférence pour les actions par rapport aux obligations au niveau mondial. Ils prévoient en moyenne 215 000 créations de postes hors agriculture au cours des neuf prochains mois et un report des hausses de taux prévues par la Réserve fédérale américaine à la fin du 1ersemestre 2015. « Les marchés trouvent toujours le moyen de nous surprendre. Actuellement, cela prend la forme de valorisations de fin de cycle pour les classes d’actifs tels que le crédit et les actions américaines combinées à une dynamique de milieu de cycle dans les économies développées », explique Andrew Pease, Responsable monde de la stratégie d’investissement chez Russell. « Nous pensons que le cycle économique prendra le dessus et que les investisseurs devraient maintenir leur exposition aux marchés actions. Néanmoins, la température monte. L'été pourrait être chaud dans l'hémisphère nord pour les touristes, mais aussi pour les investisseurs. »

Pour mettre à jour leurs prévisions sur les marchés, les stratégistes de Russell s’appuient sur trois volets piliers stratégiques :

1/ Valorisation : les actions américaines et européennes restent chères
Les valorisations des actions sur les marchés développés semblent exagérées par rapport à fin 2013. Avec un ratio cours/valeur nette comptable (PBR) oscillant autour de 2,7x et un ratio cours/bénéfice (PER) ajusté des variations saisonnières supérieur à 20x, le marché des actions américain, représenté par l’indice Russell 1000 au 31 mars 2014, atteint des niveaux de valorisation inédits depuis fin 2007, qui nous semblent trop chers.
Les actions de la zone euro sont aussi légèrement surévaluées, tandis que ces mêmes ratios au Japon, respectivement de 13x (PER) et 1,3x (PBR) (indice Russell Japan) suggèrent que les valorisations sont parvenues à des niveaux justifiés. Nos stratégistes estiment que les marchés émergents présentent une valorisation intéressante, puisqu’ils présentent une sous-évaluation de 30 à 40% par rapport aux marchés développés, d’après les indices Russell Emerging Markets et Russell Developed.

2/ Cycle : les prévisions de croissance de la zone euro progressent, mais le risque baissier aussi, tandis que les États-Unis se consolident
La reprise économique modérée de la zone euro est toujours principalement tirée par la confiance des producteurs et des ménages. Néanmoins, l’incapacité de la BCE à agir récemment a réveillé les craintes de déflation, entraînant une envolée du risque baissier pour l’économie. Les États-Unis devraient sortir de leur léthargie de février et renouer avec une croissance modérée associée à une faible inflation. « Jusqu’en 2013, le niveau du multiple des prix des actions américaines s’expliquait par les prévisions de redressement de l’économie en 2014, indique Doug Gordon, Stratège senior pour l’Amérique du Nord chez Russell. Bien que les données macroéconomiques publiées au début du trimestre aient été décevantes, nos prévisions montrent que lorsque les effets du climat s’estomperont, on découvrira des sources de croissance organique. »
Les stratégistes sont positifs quant au cycle économique japonais, les ratios PER étant révisés à la hausse et des mesures de relance étant imminentes. Néanmoins, il se pourrait que le pays enregistre une croissance plus molle cette année, en raison du relèvement de la taxe à la consommation en avril 2014.
En ce qui concerne les marchés émergents, le cycle économique est toujours confronté à des obstacles : durcissement des conditions du crédit et chute de la demande de matières premières en Chine, et plus généralement, la remontée de l’inflation et les effets secondaires des dévaluations.

3/ Sentiment : la dynamique positive sur les marchés actions développés se maintient
Les flux d’investissement, la confiance des investisseurs, l’appétit pour le risque et les données techniques (qui comprennent des indicateurs de confiance) sont neutres au niveau mondial. Les indicateurs de confiance bénéficient surtout de la dynamique actuelle, qui porte les marchés d’actions développés. Le marché américain devance les autres marchés développés de ce point de vue. En effet, les prévisions optimistes concernant les données économiques de 2014 compensent le maintien de la réduction progressive du programme d’achat d’actifs de la Fed. Quant au Japon, plusieurs de ses indicateurs économiques ont récemment atteint des niveaux records, y compris la croissance de la base monétaire, l’IPC, la croissance de l’emploi et les bénéfices des entreprises. Le sentiment s’est également amélioré dans la zone euro en raison des entrées de capitaux et de la surperformance des actifs risqués. En revanche, les marchés émergents souffrent généralement d’un sentiment négatif et d’une dynamique défavorable, sans qu’aucun indicateur ne laisse prévoir un renversement de cette tendance.


D’après les évolutions observées sur les marchés depuis la publication des prévisions mondiales pour 2014*, les stratégistes de Russell ont mis à jour les prévisions et les recommandations d’exposition pour l’ensemble des régions et des classes d’actifs :

- Japon : concentrer l’exposition sur les actions, car il s’agit du marché d’actions le mieux positionné (avec une couverture totale) en 2014.

- États-Unis : conserver l’exposition existante aux actions, car les objectifs de fin d’année de 2014 de l’indice Russell 1000 (1 060) et de l’indice S&P 500 (1 900) n’ont pas changé. Du côté des marchés de taux, maintenir l’exposition au crédit, notamment aux obligations d’entreprise.

- Zone euro : réduire l’exposition aux actions jusqu’à un niveau neutre ou équivalent à celui de l’indice de référence. Les obligations périphériques se sont bien comportées depuis le début de l’année, mais le resserrement des spreads et la montée du risque incitent à limiter l’exposition.

- Marchés émergents : rester prudent en ce qui concerne l’exposition aux actions. Certes, il s’agit d’un segment de marché relativement attrayant du point de vue des valorisations, mais il arrive en dernière position sur le plan qualitatif.


*Perspectives mondiales pour 2014 de Russell Investments :
www.russell.com/documents/corporate/2014-global-annual-outlook.pdf

 

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

 

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