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SwissLife Banque Privée avance ses pions

SwissLife Banque Privée est un établissement français. Et il n’y a pas d’autre banque privée du groupe SwissLife en dehors de l’Hexagone. La banque a deux actionnaires : Swiss Life (à hauteur de 60 %), présent en France depuis 1898 et qui détient aujourd’hui plus de 18 Mds€ d’actifs, et Viel & Cie (à concurrence de 40 %), aussi connu par ses filiales Bourse Direct et Tradition. Elle bénéficie d’un courant porteur et vise une forte croissance.


Un métier assez méconnu

Lors de la présentation du premier Observatoire de la banque privée en France, OpinionWay, en la personne de Charles-Henri d’Auvigny, a révélé un certain nombre de points qui permettent de mieux comprendre les attentes des utilisateurs pour analyser et anticiper les tendances d’un métier encore assez méconnu. L’institut a interrogé, fin février, trois cent dix personnes disposant d’un revenu net annuel supérieur à 72 000 €.

La banque privée est jugée par les personnes non clientes comme élitiste, chère et compétente, alors qu’elle est d’abord considérée comme compétente par les clients. 42 % des personnes interrogées estiment que le rôle des banques privées en France est plutôt d’inciter à la fuite des capitaux à l’étranger. 17 % des personnes interrogées estiment, à l’inverse, qu’une banque privée contribue au rapatriement des capitaux détenus à l’étranger.

« Comme la plupart des intermédiaires – avocats, notaires, conseillers en gestion de patrimoine…  –, la banque privée, explique Tangue Polet, directeur général de SwissLife Banque Privée, se doit de déclarer aux autorités tout soupçon de blanchiment (y compris fiscal), sous peine de sanctions pénales. Ce qui ne veut pas dire qu’une banque privée ne peut pas assister un client dans sa décision d’exil fiscal. Ce type de décision reste personnel. »

Si les hauts revenus souhaitent venir dans une banque privée, c’est pour y trouver une performance financière élevée, du conseil patrimonial et un service personnalisé. La tendance s’inverse lorsqu’ils deviennent effectivement clients. Les répondants jugent ainsi que c’est la qualité de service qui est primordiale. « C’est ce qui caractérise notre modèle », souligne Tanguy Polet. Une forte performance est moins recherchée par les clients d’une banque privée que la préservation d’un capital qui fructifie au fil du temps.

Michel Lemosof

 

Notre avis

Tanguy Polet, qui dirige SwissLife Banque Privée depuis trois ans, s’appuiera dans l’avenir sur la croissance organique et sur la poursuite de la croissance externe (après les acquisitions de Fideuram Wargny et de Prigest). La croissance externe s’articulera autour de trois axes : banques privées, sociétés de gestion, conseillers en gestion de patrimoine indépendants. La banque gère actuellement 4,3 Mds€, avec une conversation de 23 Mds€. L’an dernier, 250 M€ ont été collectés. En 2014, l’établissement table sur une progression de 50 % de son résultat net, ce qui porterait celui-ci à 5,7 M€. 

Pour entrer en relation d’affaires avec l’établissement, il faut avoir au minimum 250 000 €. Le patrimoine privé et le patrimoine professionnel constituent deux domaines d’expertise, avec un ensemble de solutions adaptées aux besoins des clients. Les deux tiers des 5 000 clients de SwissLife Banque Privée sont en gestion conseillée. Un tiers d’entre eux est en gestion sous mandat. L’établissement travaille en architecture ouverte, avec une offre qui comprend 15 % de fonds maison et 85 % de fonds externes. Dans le cadre de l’assurance-vie, les clients présentent la particularité d’être investis à 40 % en unités de compte. Par ailleurs, la question de la rémunération du conseil est toujours à l’étude.

Pour terminer, saluons la transparence dont fait preuve le directeur général de la banque, qui n’hésite pas à se situer dans la concurrence et à reconnaître qu’il y a encore du chemin à parcourir pour rivaliser, non seulement en termes d’encours, mais également en termes de notoriété (quoique dans une moindre mesure), avec BNP Paribas Banque Privée, HSBC Private Bank, UBS, Lazard Frères Gestion et Compagnie Financière Edmond de Rothschild. Bien que tous les experts en banque privée proposent ingénierie financière, structuration patrimoniale et savoir-faire fiscal, notamment, certains avantages peuvent en l’occurrence se révéler compétitifs, comme l’appartenance à un groupe d’assurance (produits spécifiques, volets retraite et prévoyance) ou une même qualité de traitement des demandes (quelle que soit la surface des clients).

 

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