« 2013 aura de nouveau été un très bon cru pour nous, se réjouit Jean-François Boulier, président du directoire d’Aviva Investors France. 2014 se présente comme une année très constructive. »
Plus d’un fonds sur deux (sur un total actuel de quarante) est sur un an dans le premier quartile de sa catégorie. La proportion s’accroît avec le temps : sur dix ans, près de quatre fonds sur cinq se trouvent dans le premier quartile. Aviva Investors France n’entend pas s’arrêter en si bon chemin ! Un nouveau chief executive officer, Euan Munro, vient d’être recruté. Par ailleurs, la commercialisation de la nouvelle gamme multi assets va prochainement débuter.
S’affranchir du directionnel
Les principaux axes stratégiques pour 2014 portent sur le développement des plateformes global fixed income (invesment grade, high yield, convertibles, global rates, obligations d’Etat, monétaire, investments for insurance, credit research) et secure income alternatives (projets immobiliers et financement d’infrastructures à long terme), ainsi que sur l’adaptation des produits à un environnement de taux d’intérêt qui, après vingt ans de décroissance, n’ont plus de marge de détente et qui, au contraire, devraient finir un jour par remonter.
Ainsi que l’explique Denis Lehman, responsable de la gestion OPCVM de taux, l’objectif est de « s’affranchir du risque directionnel de taux, de bénéficier d’un portage positif, de conserver l’alpha de la gestion et de proposer un produit d’attente en alternative aux poches monétaires, au rendement anémique ». La gestion, par exemple, aura ainsi recours aux obligations indexées sur l’inflation (forte, notamment, dans certains pays émergents) ou à des techniques de couverture. Comme beaucoup d’opérateurs s’attendent à ce que les taux d’intérêt restent extrêmement bas, se prémunir contre la hausse des taux ne coûte pas très cher…
Notre avis
Avec 92,8 milliards d’euros fin 2013, Aviva Investors France – qui emploie une centaine de personnes – revendique la place de numéro un des gestionnaires appartenant à un groupe étranger implantés dans l’Hexagone par la taille des encours gérés. Les obligations représentent 71,5 % de l’ensemble, devant la diversification (12,3 %), le court terme (8,9 %) et les actions (7,3 %). L’an dernier, la collecte interne a été positive (36 millions d’euros), mais la collecte externe a été négative (808 millions d’euros). Cela dit, cette décollecte, surtout due aux supports monétaires (à hauteur de 634 millions), a été compensée en deux mois. Aujourd’hui, les encours externes pèsent 4,4 milliards d’euros.
Aviva Investors France s’adresse presque exclusivement aux investisseurs institutionnels. En 2013, l’effet marché a permis aux encours globaux de se gonfler seulement de 3,7 %, eu égard à la prédominance obligataire. Cela ne fait pas rêver, mais c’est la rançon du sérieux ! Parmi les fonds obligataires de droit français, nous avons une préférence pour Aviva Oblig International (code Isin : FR0000097495), dont la performance en rythme annualisé sur trois ans est supérieure à 12 %.
Michel Lemosof
Comprendre l'économie durable pour s'y investir