Si le sondage* de la FNAIM du Grand Paris** révèle une insatisfaction des Franciliens face à la politique du logement en Ile-de-France, il met aussi en lumière de nombreux paradoxes et clivages concernant leurs attentes. Principaux intéressés, les futurs maires ont du mal à se démarquer sur la politique du logement alors même qu’ils sont des acteurs de premier plan.
Parmi les 64% de Franciliens qui se déclarent insatisfaits quant à la politique du logement en Ile-de-France, on retrouve les CSP+, les Franciliens habitants en appartement et les actifs ayant plus de 2 heures de trajet quotidien.
En revanche, « l’effet proximité » joue à plein : 53% sont satisfaits et se montrent moins critiques sur la situation du logement dans leur propre commune.
Si 60% des Franciliens attendent que les candidats aux élections municipales prennent position en priorité sur ce sujet (69% pour les moins de 35 ans et 70% pour les Parisiens), en revanche, des contradictions apparaissent sur les solutions à apporter.
56% se déclarent prêts à allonger leur temps de transport pour un logement plus grand et / ou moins cher. Au contraire, 69% de Parisiens sont plutôt en faveur du temps de transports logement/travail plus court dans un logement plus petit et / ou plus cher, de même que les habitants du Val de Marne à 53%.
36% déclarent être prêts à déménager du fait du développement de plusieurs lignes de métro dans le cadre du Grand Paris Express. La révolution des transports en marche en Ile-de-France pourrait donc durablement modifier les comportements vis-à-vis du logement. Le « Paris intra-muros » pourrait peu à peu laisser place à une multitude de centres qui redessineraient progressivement la carte du logement en Ile-de-France.
* Enquête réalisée par Harris Interactive du 5 au 11 mars 2014. Échantillon de 1 001 individus représentatifs de la population francilienne âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
** FNAIM du Grand Paris. L’organisation syndicale représente en Ile-de-France, hors Seine et Marne, 1 800 professionnels de l’immobilier qui gèrent 2 200 cabinets et succursales, soit un CA de plus d’1 Mds€. La Chambre est spécialisée dans 13 métiers différents de la transaction, de la gestion, de l’expertise et du conseil. Trois de ces métiers sont règlementés par l’Etat : la transaction, l’administration de biens et syndics de copropriété.
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www.lamaisondelimmobilier.org/sondage-les-franciliens-et-le-logement/
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