"Paradoxalement, de mauvaises conditions de travail peuvent générer un bien-être psychologique et de bonnes conditions un stress extrêmement négatif. Les dirigeants et salariés doivent maintenant apprendre à diagnostiquer leur stress et mesurer cette adéquation entre leur milieu et une DPT (Détresse Psychologique au Travail) ou un BEPT (Bien-être Psychologique au Travail)." explique Arnaud Knobloch, co-fondateur de Vadequa.
Vadequa, société spécialiste de la culture d'entreprise, soulève une notion méconnue au sein des entreprises, concernant les caractéristiques du stress qui peut provenir aussi bien d'un bon que d'un mauvais environnement de travail. Le stress au travail est subi par 13% de la population française. Loin de s'améliorer, le stress au travail sera la cause principale des problèmes de santé mentale au travail d'ici 5 ans (Source OMS 2013).
En cause, tous les bouleversements et les changements dans les tâches, les outils, la répartition des rôles au travail mais également les aspects psychologiques liés à la culture organisationnelle, la fréquence et la masse des informations, la reconnaissance professionnelle et les relations entre collègues et partenaires.
Quid de la santé psychologique au travail ?
La santé psychologique au travail est liée à la combinaison de deux aspects :
1. Le Bien-Être Psychologique au Travail (BEPT)
2. La Détresse Psychologique au Travail (DPT)
Ainsi, une détresse psychologique élevée n'indique pas nécessairement de mauvaises conditions de travail. Dans un cas, la DPT peut même être associée à un bien-être psychologique au travail fort. Car même si la situation de travail est stressante, elle n'est pas nécessairement mal vécue par la personne.
L'exemple de la promotion
Une évolution de carrière avec une meilleure position sociale et un meilleur salaire est généralement synonyme de bien-être pour une personne. Cependant, les nouvelles responsabilités et les attentes associées à ce nouveau statut peuvent être également sources de stress.
A l'inverse, un faible BEPT n'est pas nécessairement signe de risque, s'il est associé à une faible détresse psychologique au travail. Certaines personnes préfèrent ainsi conserver un statut de travail plus calme avec moins de responsabilités et un salaire plus bas pour éviter d'augmenter leur état de stress psychologique.
Gérer la santé psychologique des salariés grâce à la culture organisationnelle
Les salariés et dirigeants doivent identifier les axes de vigilance concernant les conditions de travail, ainsi que les axes d'amélioration afin de parfaitement mesurer et gérer cette santé psychologique. "Aujourd'hui, la plupart des outils de mesure des risques psychosociaux ne se focalisent que sur les aspects négatifs, sans prendre en compte l'adéquation entre BEPT et DPT. Ainsi, beaucoup de pistes sont ignorées et empêchent les entreprises d'accéder à des données et informations cruciales pour orienter leur développement et améliorer les choses." Arnaud Knobloch, co-fondateur de Vadequa.
Des axes simples peuvent être analysés et mis en place pour améliorer cette santé psychologique professionnelle : développer la reconnaissance dans son entreprise, faire participer les employés aux décisions ; améliorer les relations interpersonnelles...
L'harmonisation de la culture organisationnelle permet d'éliminer bon nombre de disfonctionnements dans l'entreprise. L'expérience montre que l'accumulation au quotidien de petits aléas mène progressivement l'entreprise à son déclin : baisse d'engagement des employés dans la vie de l'entreprise, ambiance lourde et conflictuelle, dépression, burn-out, etc.
Pour en savoir plus : http://blog.vadequa.com/
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