Une forte vitalité du marché sur les biens exceptionnels au 1er semestre 2012
Le marché de l'immobilier haut de gamme connaît un record en termes de valeur, mais avec un volume de ventes plus réduit. « Nos agences de Victor Hugo et de Neuilly ont conclu certes moins de transactions, mais nos acheteurs essentiellement internationaux n'hésitent pas à débourser plusieurs millions d'euros, sans négociation, pour des biens uniques qui correspondent à 100% à leurs rêves parisiens » témoigne Frank Sylvaire, directeur associé de Paris Ouest Sotheby's International Realty.
Un marché à 2 vitesses. Pour les biens de prestige de milieu de gamme (entre 2 et 5 millions), la durée actuelle de transaction est doublée. Les causes en sont multiples, y compris la réduction du nombre d'acheteurs, un délai de réflexion plus long et un plus grand choix de produits disponibles. Cependant les biens en parfait état, sans le moindre défaut, même à prix très élevés, partent très vite : ils sont vendus dans le mois !
Pour des propriétés supérieures à 5 millions d'euros, un marché très actif sans précèdent. « Nous avons conclu deux transactions sur des hôtels particuliers historiques à plus de 16 millions d'euros en moins d'un mois, ayant appartenu à de célèbres propriétaires et aujourd'hui cédés à de vieilles familles françaises, preuve que ces biens restent aussi dans le patrimoine français. » témoigne Frank Sylvaire, directeur associé de Paris Ouest Sotheby's International Realty.
Hormis le mois de mai, période d'attentisme à cause des présidentielles, cette dynamique reste très ferme, avec plus de 200 mandats avec un prix moyen supérieur à € 1 million sur Paris et Neuilly pour le mois de juillet 2012.
Les élections du mois de mai et la crise impactent le volume des transactions et le nombre de biens en portefeuille
Une stagnation des prix, mais il y aura probablement un ralentissement à la rentrée avec un ajustement des prix. Les propriétaires de biens haut de gamme « moyens » qui refusent de s'adapter et de négocier les prix verront leurs biens rester des mois sur le marché !
Suite au contexte politique de mai, il ya eu une période d'attentisme de la part des propriétaires. La clientèle française en quête de biens reste prudente et en attente des nouveaux dispositifs de la loi de finances. Cela a pour effet une augmentation du volume de biens en portefeuille qui laisse présager une baisse des prix allant jusqu'à 15% pour la rentrée.
Des prix qui stagnent, avec des prix moyens assez forts sur le haut de gamme : Plus d'acheteurs étrangers, moins d'acheteurs français à l'exception des biens à plus de 5 millions d'euros
Les prix moyens au m² à Paris peuvent varier entre 10 000 et 15 000 €/m² dans les 16e et 17e arrondissements (en fonction de l'adresse, de l'étage, de l'état des parties communes, etc.). Dans le 8e « Triangle d'or », le prix moyen est de 20 000 €/m², voire plus pour les biens d'exception.
A Neuilly : près du Bois de Boulogne, les prix s'échelonnent entre 11 450 et 14 000 €/m² ; près des Sablons entre 10 250 et 12 000 €/m².
Pour Paris comme Neuilly est observé un écart moyen de 6 - 10% entre le prix de vente final et le prix négocié.
« Globalement, nous assistons à une explosion du nombre d'acheteurs étrangers favorisée par notre réseau international de plus de 600 agences immobilières de prestige dans plus de 45 pays qui nous envoient régulièrement leurs clients étrangers: Russes, Chinois, Brésiliens, Libanais, Proche Orientaux, mais encore peu d'Américains malgré la baisse de l'euro. De plus, les familles françaises traditionnelles sont moins présentes, excepté pour des biens à plus de 5 millions d'euros. Cependant, un client étranger ne négocie pas mais se montre particulièrement exigeant quant aux termes des transactions ! Tout doit être parfait ! » confirme Frank Sylvaire.
Un avenir incertain du marché immobilier de luxe pour le deuxième semestre 2012
L'immobilier haut de gamme à Paris reste un investissement sûr mais le « rattrapage » sur l'ISF et les incertitudes de la conjoncture économique vont continuer à peser sur le nombre de transactions. Le deuxième semestre devrait être sur les mêmes niveaux de transaction qu'au 2e trimestre 2012 pour les biens côtés et sur un marché plus sévèrement touché pour des biens comportant des freins structurels forts (localisation, faible standing d'architecture, étage peu élevé, exposition non ensoleillée, chambres sur rue).