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Les risques sectoriels à l’échelle mondiale mieux orientés depuis mi-2013

Résultats de la dernière étude sur les secteurs internationaux, intitulée « Tout vient à point à qui sait attendre » d’Euler Hermes. Toutefois,la reprise économique attendue en 2014-2015 devrait être trop modérée et hétérogène pour profiter pleinement à une majorité de secteurs.

Euler Hermes assure le suivi des risques de 17 secteurs dans 72 pays, représentant 95% du PIB mondial. Des notes de risque (faible, modéré, significatif, élevé) sont établies pour chaque pays et concentrent les prévisions en matière de demande, financement, rentabilité et climat des affaires.

« Il faudra un certain temps pour observer un impact sensible de la croissance économique mondiale sur les résultats nets des entreprises de toute taille, tous secteurs confondus, notamment dans une Europe encore fragile », souligne Ludovic Subran, Chef économiste d’Euler Hermes. « Dans de nombreux secteurs, nous n’anticipons pas d’accélération de la reprise en 2014. »

Une reprise mondiale encore insuffisante pour bénéficier pleinement à une majorité de secteurs dans le monde entier : le textile, la construction et le transport aérien ont entamé 2014 avec les niveaux de risque les plus élevés, tandis que la chimie, la pharmacie et l’industrie alimentaire conservent les profils de risque les plus favorables.

  • Textile : Symbole de la désindustrialisation de certains pays développés, la production a quasiment été divisée par 2 en Europe depuis 2000. Le secteur pâtit depuis longtemps de la volatilité de la consommation des ménages et son évolution reste déterminée avant tout par les coûts de production.

  • Construction : des tendances nationales et régionales plus favorables devraient se développer en 2014, mais le secteur demeure soumis à des pressions nombreuses et constantes. La croissance mondiale de son CA a été faible en 2013 (+3% en valeur, soit 9 300 Mds$). Le secteur continue de contribuer fortement aux défaillances d’entreprises (jusqu’à 20% du total) alors qu’il ne représente en moyenne que 7% du PIB.

  • Papier : l’ajustement des capacités devrait permettre aux prix de se maintenir à leurs niveaux actuels. Un grand défi pour le secteur est l’utilisation croissante des moyens de communication numériques et des appareils électroniques (smartphones, tablettes).

  • Technologies de l’information et de la communication : secteur multifacette, confronté à de fortes pressions sur les prix et à des contraintes d’investissement. Sa croissance de 3% en 2013, portant son CA à 4 400 Mds$ environ, a été alimentée par un déploiement dans l’ensemble des pays, à des degrés toutefois très divers.

  • Automobile (constructeurs) : le marché mondial continuera de croître en 2014 à un rythme de +5 % (en nombre d’unités), les États-Unis et la Chine constituant les premiers moteurs de cette croissance. Les marchés européens, qui ont enregistré un plus bas en 17 ans en 2013, se reprennent lentement. Dans certains pays émergents, la croissance a connu un coup d’arrêt en 2013 et les perspectives sont médiocres.

  • Chimie : la production mondiale devrait augmenter de +4% en 2014, après une hausse de +2,5% en 2013. Aux États-Unis, le secteur reprend des couleurs grâce à la baisse des prix du gaz naturel, mais l’Europe reste sur la défensive. L’Asie continue de gagner des parts de marché à la faveur du dynamisme de la demande locale.

  • Pharmacie : l’augmentation des besoins médicaux continue de soutenir le marché pharmaceutique mondial (estimé à 950 Mds$ en 2013), même si tous les acteurs du secteur ne profitent pas de cette tendance.

  • Industrie agroalimentaire et distribution : perspectives 2014 contrastées. À l’échelle mondiale, le sentiment du secteur oscillera entre soulagement (lié au recul des coûts d’approvisionnement agricoles) et dynamisme (opportunités régionales, recherche de nouveaux modèles).

La révision des évaluations sectorielles met en lumière la persistance de risques élevés dans certaines zones et la demande dictera l’évolution des risques en 2014.

Asie-Pacifique : évolution positive tout au long de l’année mais concentrée sur un petit nombre de pays (Australie, Indonésie, Malaisie, Philippines).

Afrique et Moyen-Orient, stable au second semestre mais concerne surtout les pays du Golfe.

Amérique du Nord, évolution stable.

Amérique latine, négative malgré une amélioration fin 2013.

L’Europe est restée négative.

Au total, trois secteurs ont entamé 2014 avec un nombre de pays à risque plus élevé qu’un an auparavant : la chimie, l’agroalimentaire et la métallurgie. Dans le scénario le plus récent d’Euler Hermes, le risque sectoriel reste orienté à la baisse au Moyen-Orient, et à la hausse en Europe. La chimie, la métallurgie et les semi-conducteurs sont les trois secteurs qui ont subi la plus forte dégradation en termes de risque. Les quatre secteurs en tête des révisions baissières des risques sont l’électronique grand public, la construction, les machines et équipement et, surtout, la distribution.

En dépit d’une légère amélioration, l’écart entre le dynamisme industriel de la France et des Etats-Unis demeurera en 2014

Euler Hermes établit également un indice de dynamique industrielle au travers de 6 secteurs clés de par leur poids et leurs performances dans l’économie française. « La tendance de fond demeure négative pour la majorité des grands secteurs industriels de l’économie française. Les Etats-Unis ont continué de creuser l’écart, sauf pour l’aéronautique, qui fait encore figure d’exception » précise Nicolas Delzant, président du Directoire d’Euler Hermes France.

« Pour 2014, la situation se stabilise, mais on ne peut pas encore parler de reprise, complète Nicolas Delzant. L’écart semble se réduire avec nos principaux partenaires mais la France serait toujours un cran en dessous de l’Europe et des Etats-Unis, et le secteur du BTP reste fragilisé. »

Accéder à l’intégralité de l’étude : www.eulerhermes.com

 

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