Si plusieurs statistiques font état d’une baisse des prix de plus de 20% au cours des trois dernières années et si Barnes, acteur sur le segment de l’immobilier de luxe, ne conteste pas ces chiffres, ce dernier a finalisé cet hiver 2 transactions au-delà de 5 M€, dont une de près de 10 M€. Il s’agissait bien entendu pour ce dernier bien d’une transaction hors normes par bien des aspects : hôtel haut de gamme situé face à la mer dans le village très chic de Bidart, où acquéreur et vendeur étaient des professionnels du tourisme de luxe.
Il n’en demeure pas moins une tendance révélatrice notée par Barnes : un nombre croissant de particuliers français, mais aussi étrangers, qui font le pari d’investir dans des hôtels, ou dans l’immobilier para-hôtelier, des établissements considérés comme biens professionnels qui échappent à l’ISF. Egalement, d’un point de vue rentabilité, les recettes d’exploitation dégagent un meilleur rendement que les intérêts servis par les placements bancaires.
C’est ainsi que des particuliers retirent une partie de leurs avoirs liquides pour les placer dans la pierre :des hôtels certes, mais plus classiquement dans des maisons situées dans le proche arrière-pays, ou dans des appartements donnant sur l’Océan. Si quelques biens sans défaut et situés aux endroits les plus prisés continuent à se vendre à des prix supérieurs à 2 M€, la plupart des transactions de biens de qualité oscillent entre 800 000 et 1,2 M€. Les acquéreurs sont des particuliers aisés, originaires principalement de Bordeaux, Toulouse et la région parisienne, ainsi que des Français non-résidents, dont bon nombre d’entre eux expatriés à Londres. A noter aussi l’acquisition réalisée par un compatriote installé à Singapour, qui voulait « malgré tout » garder un lien avec son pays natal.
Ces diverses preuves d’appétence pour l’immobilier, du moment qu’il est de qualité, suggèrent à Barnes que le marché sur la côte basque se trouve plutôt en phase de stabilisation, même s’il se trouve des professionnels pour pronostiquer une poursuite de la baisse.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir