« L’histoire est différente, mais attention aux similarités, comme l’action de la Fed », commentent Manolis Davradakis et Mathieu L’Hoir, Recherche & Stratégie d’Investissement chez Axa IM, qui appellent à plus de prudence :
- Une série d'événements défavorables en ce début d'année a accentuéles dépréciations d’actifs dans les marchés émergents, confirmant la tendance initiée en mai 2013, après les annonces de Ben Bernanke.
- La durée et l'ampleur des liquidations ont fait ressurgir le spectre de la crise asiatique de 1997, ce que le consensus du marché semble pourtant avoir écarté. Nous sommes plus prudents que le consensus.
- Certes, les tensions sur les réserves de change sont moindre, les politiques monétaires plus crédibles, le risque de crise de change plus faible et les bulles immobilières sont moins fréquentes qu’en 1997
- Les économies émergentes, exposées au resserrement monétaire de laFed, présentent un risque élevé de refinancement, une croissance excessive du crédit, et un financement extérieur reposant trop sur les investissements financiers, comme cela était le cas à la veille de la crise de 1997.
- Nous anticipons une dépréciation supplémentaire des devises émergentes de 5 à 10%, en raison du risque accru de fuite des capitaux des investisseurs locaux et à la dollarisation des économies ; des hausses de taux substantielles sont probables.
- Dans l'hypothèse la plus défavorable – croissance réelle ralentie de 0,5pp, bénéfices baissant de 40% en Asie, et de 30% en Amérique latine – les bénéfices par action pourraient tomber à 11 et 9 respectivement, entraînant une nouvelle baisse des actions de 25%.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir