Alors que la Chambre des Propriétaires n’a cessé de tirer la sonnette d'alarme, les Pouvoirs publics ne semblent toujours pas s’en émouvoir.
Avec un recul de 4,2% sur douze mois des mises en chantier, le retard pris dans les grandes agglomérations ne sera pas comblé de sitôt. Pourtant, la pénurie est flagrante : moins de 332 000 mises enchantier l’an dernier, alors que de l’objectif du président de la République était de 500 000 tous les ans.
Il faudra bien analyser les vraies raisons de cette chute. La crise économique globale a certes sa part. Mais elle aurait bon dos d’assumer seule le recul constaté : la méfiance qui s’est installée chez les investisseurs doit aussi être analysée. Les institutionnels ont déserté le marché et les particuliers leur emboîtent le pas.
Pourquoi ? Parce qu’ils sentent que toutes les mesures mises en œuvre ces derniers mois sont dirigées contre eux, en tant que bailleurs propriétaires : l’encadrement des loyers, la Garantie universelle locative… Sur ce dernier point, si aujourd’hui d’éminents universitaires s’accordent à reconnaître qu’elle va déresponsabiliser les locataires, dès l’origine du projet la Chambre des Propriétaires avait pointé ce défaut de conception.
Pour rattraper ce retard, l’initiative publique seule n’y suffira pas. Un relais privée sera indispensable. Mais il n’aura lieu que dans un climat de confiance restaurée.
Il revient maintenant au gouvernement d’envoyer des messages forts. Pourquoi pas imaginer, là aussi, un pacte de responsabilité ? En tout cas, s’il était lancé, la Chambre des Propriétaires y apporterait sa contribution.
Chambre des Propriétaires. Première association de défense et de services pour les propriétaires et copropriétaires, elle conseille près de12 000 propriétaires, pour tout ce qui concerne la copropriété, la location, la gestion et l’optimisation d’un patrimoine immobilier.
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