Par Fabrice Cousté, Directeur Général de CMC Markets France.
Premier accroc de l’année pour le Cac 40 : l’indice a clôturé en baisse de -1,02% le jeudi 23, plombé par des résultats d’entreprises et des indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis, alors que les incertitudes ressurgissent en Chine.
A Wall Street, ce sont des résultats d’entreprises mitigés qui ont refroidi les investisseurs. Depuis le début de l’année, l’orientation de la croissance des profits des sociétés américaines est assez timorée. Sur le plan macroéconomique aussi les indicateurs se sont avérés décevants outre-Atlantique. Sur le front de l’emploi, après un rapport mal orienté en décembre, les inscriptions hebdomadaires ont légèrement augmenté (semaine achevée le 18 janvier). Dans l’immobilier, la progression des ventes de logements anciens a déçu les attentes des analystes, une situation identique pour l’indice composite des indicateurs économiques américains.
Du côté de la Chine, l’indice boursier SSE vient de reculer de -3,49% depuis une semaine. La réorientation du modèle économique souhaitée par le gouvernement est confrontée à la réalité du ralentissement de l’activité. Selon l’indice PMI HSBC, la production manufacturière chinoise s’est repliée en janvier, une première depuis six mois.
Paradoxalement, les indices de la zone euro ont reculé alors que l’indice d’activité économique PMI de la zone euro est ressorti en nette progression en janvier, atteignant même un point haut de plus deux ans et demi. Preuve que les investisseurs continuent de voir en Wall Street le marché « driver » de l’ensemble des places boursières, après une année de records successifs en termes de valorisation. Le léger reflux des marchés US reflète actuellement certaines préoccupations : les investisseurs s’interrogent sur la suite que donnera la Fed à son cycle de « tapering » dans les prochains mois, alors que la croissance bénéficiaire des entreprises est considérée comme une condition essentielle à la poursuite de la progression des actifs boursiers.
Ce léger coup de frein des marchés européens est une bonne opportunité d’achat pour les investisseurs, qui pourront renforcer l’exposition de leur portefeuille aux actions européennes. Une autre position intéressante concerne la parité GBP/EUR. Après de très bons chiffres sur l’emploi au Royaume-Uni, la Banque centrale britannique pourrait accélérer concrètement le resserrement de ses conditions monétaires dans les semaines à venir. De quoi soutenir l’appréciation de la devise britannique.
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