Synthèse du CIO View de Deutsche Asset & Wealth Management
Selon les experts de DeAWM, les perspectives de l’économie mondiale sont prometteuses et 2014 s’annonce comme une année faste pour les investisseurs. « Les arbres poussent, mais ne sont pas encore en fleur », a déclaré Asoka Wöhrmann, co-directeur des investissements et membre du conseil d’administration de Deutsche Asset & Wealth Management Investment GmbH.
L’an dernier, l’Europe est sortie des soins intensifs et a enfin entamé sa convalescence. Le PIB de la zone euro devrait croître de 0,7% en 2014 à la faveur d’un regain d’activité dans les pays du sud de la région, selon Asoka Wöhrmann.
En 2014, les moteurs de la croissance économique mondiale devraient être les pays développés, et plus particulièrement les États-Unis. Si un nouveau « shutdown » peut être évité, l’économie américaine devrait pouvoir maintenir une croissance modérée. Le Japon jouera également un rôle plus important que ces dernières années en raison des réformes structurelles entreprises dans le cadre de la troisième phase du programme de relance de Shinzo Abe et des mesures adoptées pour juguler la déflation. Avec une croissance de 7,5%, la Chine continuera de tirer la croissance mondiale.
Les marchés financiers génèreront l’an prochain une performance légèrement positive, mais moins prononcée qu’en 2013. La volatilité sera par ailleurs plus forte. Générer une performance satisfaisante demeure un exercice périlleux. Dans un contexte de taux d’intérêt bas et de répression financière, les investisseurs doivent se souvenir qu’il est dans leur intérêt d’adopter un profil plus risqué. Je ne m’attends pas à une bulle, que ce soit pour les actions allemandes ou le marché immobilier », a déclaré Asoka Wöhrmann. DeAWM recommande aux investisseurs de privilégier les actions l’an prochain.
« La BCE jouera un rôle crucial l’an prochain. Elle ne suivra pas une politique monétaire restrictive en 2014, mais nous assisterons à une concentration du secteur bancaire européen, similaire à celle observée aux États-Unis où plus de 450 établissements financiers sont en cours de liquidation. Le dossier de l’« Union bancaire » pourrait bien être une source d’instabilité en Europe. L’inflation devrait être faible, sans risque toutefois de déflation », affirme Asoka Wöhrmann.
Au premier trimestre, la Fed devrait à nouveau durcir sa politique monétaire. Les banquiers centraux profiteront du « tapering » pour réduire le niveau de leurs achats d’obligations. Après une période volatile, les marchés devraient entrer dans une phase plus calme au second semestre, dont profiteront vraisemblablement les marchés émergents. La Fed ne recommencera probablement à relever ses taux qu’en 2015.
Les obligations des pays du G4 (Allemagne, États-Unis, Grande- Bretagne et Japon) continueront d’offrir des rendements très faibles. Certaines d’entre elles offriront un rendement positif en termes nominaux mais négatif en termes réels. Les taux d’intérêt resteront nuls sur la plupart des marchés monétaires pendant encore deux ans environ. En 2014, quatre facteurs seront déterminants pour la performance des investissements obligataires : la rotation entre les classes d’actifs, la précision dans la sélection des obligations, le timing et l’attention accordée à l’évolution de la liquidité.
Henning Gebhardt, directeur actions EMOA, considère les perspectives des marchés d’actions très prometteuses : « En 2012 et 2013, les marchés réagissaient à l’aversion au risque puis à la normalisation. En 2014, cela ne devrait plus être le cas et les résultats des entreprises deviendront le principal moteur des marchés d’actions, contribuant ainsi à amplifier leur hausse au cours des douze prochains mois ».
Comprendre l'économie durable pour s'y investir