Selon les conclusions de l'étude « Is small beautiful ? » (Ce qui est petit est-il beau ?) d'Allianz Global Investors, les petites capitalisations ont enregistré des performances supérieures à celles des grandes capitalisations sur 10 des 13 dernières années.
En effet, tandis que l'indice MSCI World Large Cap Total Return progressait de près de 80% entre janvier 2001 et septembre 2013, le niveau de l'indice des petites capitalisations a presque triplé. Seules les années 2007, 2008 et 2011 ont vu les grandes sociétés mieux tirer leur épingle du jeu que les petites.
Stefan Scheurer, analyste senior Capital Markets chez AllianzGI et auteur de l'étude, a identifié deux facteurs de sur et sous-performance des petites capitalisations : « D’un côté, la plupart d'entre elles sont toujours en phase de croissance et connaissent donc une progression plus soutenue des bénéfices et des cours. Les investisseurs sont ainsi récompensés pour la prise de risques supérieure inhérente aux small caps. En revanche, pendant les crises et les périodes d'aversion accrue au risque, les petites capitalisations sous-performent les grandes car les investisseurs les délaissent. Ce phénomène s'explique en partie par leur moindre liquidité, liée à leur capitalisation plus limitée. C’est ce que l’on a pu observer lors de la faillite de Lehman Brothers et pendant la crise de la dette souveraine de la zone euro. »
Les petites capitalisations en tête, même au Japon
On observe que depuis 2011 la performance annuelle des petites entreprises cotées en Europe et en Amérique du Nord est en moyenne supérieure de six points de pourcentage à celle des grandes. En valeur absolue, le rendement moyen des premières est de 8 à 9% par an, contre 2 à 3% pour les secondes.
Par ailleurs, les petites capitalisations semblent également plus performantes au Japon. Sur les 13 dernières années (la « décennie perdue »), les grandes capitalisations japonaises ont reculé en moyenne de 0,5% par an, alors que les petites progressaient de 3,5%. « Pour un pays dont la croissance économique réelle était inférieure à 1% par an et où l'inflation et les taux d'intérêt étaient proches de zéro sur la même période, ces taux sont élevés », affirme Stefan Scheurer.
L'expérience régionale est essentielle pour la construction de portefeuilles
Pour Andrew Neville, gérant Small-Cap chez AllianzGI, cette observation conforte la pertinence de la philosophie du fonds Allianz Global Small Cap Equity. Lancé en juin 2013, ce fonds international applique un processus d’investissement éprouvé depuis plusieurs années dans des fonds régionaux. Il investit dans les actions de petites sociétés du monde entier. La composition des sous-portefeuilles régionaux repose sur l'expertise des équipes Small-Cap locales d'AllianzGI. Le portefeuille global compte 155-190 valeurs, dont près de la moitié sont des entreprises américaines et environ un quart des petites capitalisations européennes. Le quart restant est composé de valeurs de la région Asie Pacifique, Japon compris.
Contexte économique favorable aux valeurs européennes de petites capitalisations
Pour Frank Hansen, qui gère depuis de nombreuses années le fonds Allianz Europe Small Cap Equity, l'économie européenne devrait progressivement sortir de son marasme et se redresser dans les trimestres à venir.
En France, les petites capitalisations ont surperformé les grandes de 122,1 points de pourcentage de 2001 à septembre 2013. « Parmi celles ayant eu un impact positif sur la performance du fonds Allianz Europe Small Cap Equity ces dernières années figurent, entre autres, Sartorius Stedim Biotech, fournisseur mondial d'équipements et de technologies destinés aux processus de développement et aux laboratoires, et Gameloft, important concepteur de jeux pour téléphones mobiles ».
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