Une analyse de BNP Paribas Real Estate
Dans un climat économique morose, les arrivées de touristes internationaux devraient progresser, selon l’OMT, de 3 à 4% à l’échelle mondiale, et de 2 à 3% en Europe et permettre ainsi de voir progresser ces investissements.
Au 1er semestre 2013, l’investissement hôtelier a dépassé 4,5 Mds€ dans les cinq principales destinations touristiques étudiées, en hausse de 54% par rapport à la même période de 2012.
Comme pour les autres catégories de biens, les investisseurs en immobilier hôtelier s’intéressent surtout aux actifs « prime ». L’investissement hôtelier reste un marché à deux vitesses avec, d’une part, les hôtels de qualité, situés dans les villes touristiques les plus prisées et, d’autre part, les hôtels peu performants qui ne trouvent pas preneur.
Le Royaume-Uni a continué à dominer le marché européen de l’investissement hôtelier totalisant 1,9 Mds€ et progressant de 23% par rapport à la même période de l’année passée. Londres est considérée comme un marché d’investissement particulièrement sûr et porteur.
En France, au 1er semestre 2013, le volume d’investissement hôtelier a bondi de 119% sur 1 an, s’établissant à 1,3 Mds€. Une envolée essentiellement liée à la cession d’actifs prestigieux tels que le Mandarin Oriental et le portefeuille de quatre hôtels de luxe Concorde au 1er trimestre. Les principaux acteurs restent les fonds souverains, qataris notamment, qui ont continué à investir à Paris.
L’intégralité du Marché Hôtelier en France via :
L’Allemagne a également enregistré une hausse importante entre les 1ers semestres 2012 et 2013 et bondit de 121% pour atteindre près de 800 M€. Cette tendance s’explique principalement par la cession de l’important portefeuille Queens Moat House (20 hôtels pour un montant d’environ 300 M€) durant les trois premiers mois de l’année.
En Italie, bien qu’en recul entre les 1ers semestres 2012 et 2013 (-23%), les cessions d’actifs prestigieux signées pendant l’été contribueront à asseoir la reprise en 2013.
En Espagne, l’amélioration de la conjoncture économique et du secteur hôtelier laisse entrevoir une bonne fin d’année. 2013 devrait ainsi marquer la fin de la spirale négative des cinq dernières années.
La part des exploitants hôteliers dans le volume global va progresser, ces derniers poursuivant des stratégies « asset-light » afin de dégager des capitaux supplémentaires pour rembourser leur dette.
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