L’environnement économique mondial a continué de s’améliorer en septembre et, à l’inverse du mois précédent, cette amélioration s’est traduite par un rebond des marchés.
La reprise mondiale se confirme. S’il était encore permis de douter cet été du redressement de la zone euro, les derniers indicateurs économiques et enquêtes de conjoncture confirment désormais cette embellie. Celle-ci se conjugue avec la bonne santé de l’économie américaine dont l’indice ISM manufacturier a encore récemment surpris les marchés. Et si la situation est un peu plus disparate du côté des émergents, l’économie chinoise montre des signes d’amélioration et d’accélération de la reprise.
La prudence des banques centrales. Le discours des grands argentiers reste très mesuré : le président de la BCE, Mario Draghi a récemment estimé que la reprise en zone euro était “fragile” et “inégale” pour justifier un statu quo de sa politique monétaire ; plus surprenant, mi-septembre, la Fed adoptait la même posture en laissant inchangé son programme de rachat d’actifs. Cette décision est toutefois à relativiser, car il semble qu’elle a été motivée par la perspective d’une impasse politique sur le vote du budget. Par ailleurs, elle renforce la probabilité d’une fin de la politique expansionniste de la Fed d’ici la fin de l’année et, peut-être, une recrudescence de volatilité sur les marchés.
Actions : Une surexposition plus que jamais justifiée
Contrairement au mois précédent, les bonnes nouvelles sur le front économique se sont traduites en septembre par un rebond des indices. Depuis quelques mois, l’évolution chaotique des marchés ne donne pas une traduction fidèle du redressement de l’économie réelle. La fin annoncée de la politique accommodante de la banque centrale américaine entretient en effet craintes et incertitudes dans les rangs des investisseurs.
Pour autant, ces soubresauts ne remettent pas en question notre scénario. Bien au contraire : alors qu’il y a un an, seule l’économie américaine montrait des signes d’amélioration, il apparaît aujourd’hui que ce cercle vertueux s’est désormais élargi. Ce qui justifie plus que jamais notre position agressive sur les actifs risqués et particulièrement les actions. Au sein de cette classe d’actifs, nous continuons de privilégier les actions américaines et japonaises. Les interrogations qui continuent de peser sur les économies émergentes nous incitent en revanche à rester prudents et justifient notre position “neutre” sur ces zones économiques. Enfin, dans l’attente de signes plus probants d’amélioration sur le Vieux continent, nous maintenons une sous-pondération sur les actions européennes.
Obligations : “Neutre” malgré tout
En perspective de la fin annoncée de la politique expansionniste de la Fed, les investisseurs se préparent fébrilement à une remontée des taux longs depuis le printemps. Mais le statu quo des banques centrales en septembre a permis, pour la première fois depuis longtemps, au marché obligataire de se ressaisir. Cet effet d’aubaine profite à la performance du portefeuille mais ne motive aucun changement dans notre allocation. Le contexte actuel plaide fondamentalement pour une remontée des taux longs à moyen terme sur lesquels nous restons sous-pondérés. Nous continuons de leur préférer les taux courts et à haut rendement.
Matières premières : une neutralité toujours d’actualité
Porté par les tensions relatives à une éventuelle intervention étrangère en Syrie, le rebond des cours du pétrole avaient bénéficié aux matières premières en août. Mais l’apaisement diplomatique, en septembre, a contribué à un recul des prix du baril. Privées de ce ressort, les matières premières n’offrent toujours pas de véritable intérêt d’investissement. Le contexte actuel continue d’inciter à une certaine prudence et donc à une position “neutre”.
Soyez acteur de la finance responsable !