Jusqu'au 15 novembre à Vézelay
L'artiste
Jacques Villon (pseudonyme de Gaston Duchamp) . Né le 31 juillet 1875 à Damville (Eure). Mort le 9 juin 1963 à Puteaux. XXème siècles Français. Peintre, graveur, cubiste. Frère aîné du sculpteur Duchamp-Villon, de l’artiste conceptuel Marcel Duchamp et du peintre, Suzanne Duchamp.
Elève inscrit à l’Ecole nationale des Beaux-Arts dans l’atelier de Cormon. Il se lie à Franzt Jourdain. Il choisit comme pseudonyme le nom du poète Villon. Pendant une quinzaine d’années, il vit de dessins humoristiques ou de circonstance qu’il place au Chat noir, au Gil Blas, au Rire, à L’Assiette au Beurre et au Courrier Français.
Il s’installe en 1906 dans un atelier à Puteaux où Kupka le rejoint dans un atelier voisin. Empruntant le titre au traité d’un moine bolonais, Lucas Pacioli, publié en 1509, il crée avec Albert Gleizes, Jean Metzinger, Francis Picabia, Fernand Léger, Roger de La Fresnaye un groupe d’exposants, La Section d’Or.
Mobilisé en août 1914, il combat dans la Somme et la Champagne avant d’être versé à la section du camouflage. Il vit de gravures de reproduction. En 1932-1933, il adhère au groupe Abstraction-Création. Mais l’abstraction n’est pas le but mais seulement la conséquence de son analyse. Il expose aux Réalités nouvelles. Lors de l’invasion allemande en 1940, il se réfugie dans le Tarn et oriente sa production vers les études du paysage.
A la Libération, il regagne son atelier à Puteaux. En 1951, exposition rétrospective de son oeuvre au Musée national d’art moderne à Paris. En 1956, lui est attribué le Prix international de Peinture à La Biennale de Venise. En 1961, Louis Carré lui organise une importante rétrospective Cent Tableaux de Jacques Villon à la Galerie Charpentier. Il avait inscrit le mouvement dans son acception personnelle du projet cubiste Transmutation poétique du réel donné.
A partir de 1931, à la construction pyramidale de l’espace qui caractérisait déjà sa conception picturale, il éprouva la nécessité d’adjoindre les ressources spatiales qu’apportait l’utilisation des contrastes colorés, indiqués au siècle précédent par le physicien chimiste Chevreul et ses cercles chromatiques. Le jeu des contrastes simultanés de couleurs, faisant alterner les plans les uns par rapport aux autres non plus par contraste de valeurs, mais par contrastes de couleurs. Il se constitua une palette aigre-douce qui singularise toute la suite de son oeuvre, fondée sur de subtiles désaccords de roses, de violacés, de verts acides, de jaunes, opposés par couple complémentaires.
En 1956, il crée les cartons de cinq vitraux pour la cathédrale de Metz.
A voir
Jacques Villon est présent dans la salle des années 50, au premier étage, depuis l’ouverture du musée en 2006 avec une toile Le Long du parc, 1955, prêtée par M. Patrick Bongers.
L’exposition Hommage à Dora Vallier : Jacques Villon intègre une vitrine du premier étage du logis principal et les deux salles de la Maison du jardinier.
Elle présente 9 tableaux, huit prêtés par la Galerie Louis Carré, un par un collectionneur privé. S’ajoute trois oeuvres sur papier conservées dans la collection du Musée Zervos et un recueil de poème de Tiggie Ghika illustré par Villon, La Soif de jonc.
Ce sont des grands formats de la fin de la carrière de l’artiste, de belle qualité. Cette sélection illustre les positions adoptées par Christian Zervos et Dora Vallier dans la revue Cahiers d’art après la seconde guerre mondiale : le retour d’artistes qui ont pratiqué l’abstraction la plus stricte à une représentation de la figure et de la nature.
Tarifs : plein 3 euros, demi-tarif 2 euros et gratuit pour les moins de 18 ans
Plus d'informations : www.musee-zervos.fr
Devenez partenaire d'Esteval en 2021. Demandez notre Kit Partenaires !