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« Draghi déclenche un mini-Rally »

Les marchés boursiers européens « achètent » avec entrain les propos de Mario Draghi. Une preuve supplémentaire que les réactions boursières sont plus que jamais insufflées par les effets d’annonce, d’ordre politique ou macroéconomique.

Les marchés financiers attendaient vivement un signe supplémentaire de la BCE en faveur du sauvetage de la zone euro, après l’annonce de l’abaissement des taux directeurs à des niveaux quasi-nuls, 0.75%. Une hypothétique action de rachats d’actifs, ou tout au moins le renforcement du MES par l’obtention d’un statut bancaire, était d’ailleurs considéré par bon nombre d’investisseurs comme la seule et ultime planche de salut de la zone euro, en mesure d’apaiser la crise de la dette souveraine. Mario Draghi fait un pas dans ce sens, en levant le voile sur les intentions de la BCE. Sa déclaration du jour, « dans le cadre de notre mandat, la BCE se tient prête à faire ce qui sera nécessaire à la préservation de la zone euro. Et croyez mois, ce sera suffisant », est à la mesure de l’extrême tension des taux de financement des pays périphériques européens, mais aussi de la dégradation de la conjoncture économique de pays comme l’Allemagne, relativement épargnés jusqu’alors. En effet, le AAA de la dette allemande est désormais dans le viseur de Moody’s et l’indice IFO germanique est en voie de dégradation (103.3 contre 105.2 le mois). Bref, des éléments qui amènent progressivement les dirigeants allemands à reconsidérer l’orthodoxie budgétaire et monétaire qu’ils tentent d’imposer à l’UE. Cette nouvelle perspective n’est probablement pas innocente dans le signal envoyé par Mario Draghi aux marchés. Naturellement, nous sommes loin d’un apaisement durable de la crise de la dette. Mais à court terme, les pays en difficulté comme l’Espagne ou l’Italie s’offrent une bouffée d’oxygène sur les marchés obligataires, avec des taux de financement en détente (l’emprunt espagnol à 10 ans repasse sous le seuil fatidique des 7%). Ce catalyseur est tout autant appréciable pour les investisseurs boursiers, qui ont vu les indices Cac40, Eurostoxx50 ou Ibex rebondir de plus de 4% sur cette simple allocution, relayant au second plan les publications d’entreprises. Enfin, sur les devises, la parité EUR/USD a également frémi : l’euro désormais à 1.2284 USD, s’est apprécié de + 1.12% hier.

 

Fabrice Cousté

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