L'Observatoire Crédit Logement/CSA vient de publier une étude laissant apparaître que le montant des crédits immobiliers est en forte baisse au 1er semestre 2012, baisse dont les banques seraient en grande partie responsables, tant elles auraient resserré les conditions d'octroi de leurs prêts.
CAFPI, n°1 du courtage en crédits immobiliers, s'inscrit en faux contre cette analyse.
S'il est vrai que le volume global des crédits immobiliers s'est réduit au 1er trimestre 2012, c'est essentiellement dû au fait qu'une grande partie des emprunteurs avaient anticipé, fin 2011, les changements programmés par le gouvernement : perte du PTZ ancien, diminution de l’avantage Scellier, changement du régime des plus-values.
Le dernier trimestre 2011 s'était d’ailleurs révélé l'un des meilleurs que l'on ait connus depuis longtemps participant à l’excellent résultat de presque 160 Mds d’€ de nouveaux crédits débloqués en 2011. Il était donc dans la logique des choses que le 1er trimestre 2012 en subisse le contrecoup.
La baisse des crédits immobiliers a également pour causes l'attentisme des acquéreurs que la conjoncture
économique européenne et la perspective de l'élection présidentielle rendaient inquiets.
On a donc assisté à un très fort ralentissement du nombre de transactions et, par là même, du nombre de prêts demandés.
L’analyse proposée tente à démontrer que l’augmentation de l’apport personnel et la diminution des durées de crédits sont dues essentiellement au durcissement des conditions d’octrois de crédit par les banques.
Une autre approche, la mienne, consiste à simplement expliquer que le retrait constaté du marché de la clientèle la plus fragile, étant celle qui par nature emprunte à 100% sur les durées les plus longues, entraine mécaniquement les statistiques vers ce résultat.
Les banques ne sont donc en aucune manière responsables de la baisse de crédits immobiliers. Le taux d'acceptation de dossiers que Cafpi négocie auprès d’elles a même augmenté ces dernières semaines, prouvant si nécessaire, la volonté des banques d’être présentes sur ce marché des crédits immobiliers qui, rappelons le, reste leur meilleur outil de conquête de clientèle.
Ajoutons que nous ne partageons pas du tout le pessimisme que reflète cette étude concernant l'avenir. Les estimations que nous faisons nous-mêmes démontrent que le 2e trimestre 2012 qui a été nettement plus actif sur la demande devrait rattraper le retard du 1er trimestre et qu'au final, 2012 devrait être une année acceptable supérieure à 2009 qui avait enregistré un volume global de crédit de 120 Mds d’€.