A partir des données issues de Capacim, le Crédit Foncier et l’Université Paris-Dauphine ont réalisé une étude consacrée à l’évolution de la capacité d’achat immobilier des ménages au cours des 6 dernières années de crise de 2007 à 2012 :
1- Très forte disparité de la capacité d’achat immobilier d’une ville à une autre.
Cette hétérogénéité territoriale est double : elle est celle des prix de l’immobilier mais également celle de la demande. Deux métropoles régionales aux prix immobiliers comparables peuvent afficher une capacité d’achat immobilier différente en fonction des spécificités de leurs populations. Fin 2012 :
- 6 ménages sur 10 sont en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à leurs besoins dans une des dix métropoles de Province ;
- 1 ménage sur 2 est en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins dans une des dix-neuf villes d’Ile-de-France (hors Paris) ;
- 1 ménage sur 3 est en capacité d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins à Paris.
Au-delà de ces moyennes, le baromètre Capacim évolue de façon significative ville par ville :
- en Ile-de-France de 28% à Neuilly-sur-Seine à 71% à Evry ;
- en Province de 46% à Marseille à 70% à Rennes (données à fin 2012).
En Ile-de-France, les évolutions de pouvoir d’achat immobilier les plus significatives s’observent :
- à la hausse : à Palaiseau (+6,8%), Cergy (+4,7%) et Evry (+4,5%) ;
- à la baisse : à Neuilly-sur-Seine (-19,2%), Paris (-17,6%), Boulogne-Billancourt (-12,4%).
En Province, les évolutions les plus significatives s’observent :
- à la hausse : à Toulouse (+6,0%), Lyon (+4,9%) et Nancy (+3,4%) ;
- à la baisse: à Rouen (-1,3%), Bordeaux (-4,9%) et Marseille (-14,9%).
2- La période d’observation de cette étude correspond à celle de la crise qui a pénalisé de façon constante la solvabilité des ménages.
Ceci ne signifie pas pour autant que l’évolution de la capacité d’achat immobilier des ménages au cours des six dernières années ait été linéaire. Les mouvements contrastés enregistrés sur les prix immobiliers et sur les taux d’intérêt ont en effet eu un impact plus important sur le pouvoir d’achat immobilier que l’évolution des revenus ou du patrimoine des ménages.
3- La progression des prix de l’immobilier a favorisé ceux qui étaient déjà propriétaires.
La capacité d’achat immobilier des « secundo-accédants »(88% en Province ; 85% en Ile-de-France hors Paris) est trois fois supérieure à celle des « primo-accédants »(respectivement 27 et 29%).
4 - La capacité d’achat immobilier des futurs acquéreurs dépend fortement de leur âge. C’est à nouveau à Paris que les écarts générationnels sont les plus importants : moins d’un ménage sur cinq (18%) âgé entre 25 et 45 ans et résidant en Ile-de-France est en mesure d’acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins dans la capitale française contre 47% pour la classe d’âge des 45 /60 ans et 55% pour celle des plus de 60 ans.
Un écart générationnel moins significatif en Province : les villes les plus accessibles pour les 25/45 ans sont Nancy (71,0%), Strasbourg (66,7%), Rennes (63,2%) et Toulouse (60,9%).
Crédit Foncier. Spécialiste du financement des projets immobiliers depuis 1852, le Crédit Foncier propose aux particuliers, aux acteurs du secteur public ainsi qu'aux entreprises, des solutions et des services innovants précisément adaptés à leurs besoins. Au cours des 20 dernières années, il a permis à plus de 3 millions de ménages de devenir propriétaires en développant des solutions de financement personnalisées.
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