Par la CFE-CGC
Le ministre du Travail Michel Sapin, s’est déclaré prêt à réformer le financement de la formation professionnelle, notamment en supprimant l’obligation légale de financement de la formation, à condition notamment que les employeurs améliorent leurs efforts vers les salariés les plus fragiles. Cette suppression est défendue par plusieurs acteurs, comme l’Institut de l’entreprise, l’Institut Montaigne mais aussi et surtout réclamée par le MEDEF.
Attention ! s’il y a nécessité d’une réforme, celle-ci ne doit pas aboutir à fragiliser tout le dispositif mis en place et à pénaliser les salariés.
La CFE-CGC abordera cette question lors de la négociation sur la formation professionnelle qui s’ouvre ce 24 septembre avec beaucoup de vigilance. La contribution légale de financement constitue une garantie de mutualisation pérenne des fonds destinés à financer les plans de formation entre les petites et grandes entreprises. Le système est perfectible, certes, mais a fait ses preuves depuis sa mise en place pour un nombre non négligeable de bénéficiaires.
De plus, cette idée de suppression de l’obligation légale comporte certains risques, notamment d’inciter les TPE/PME à moins investir dans la formation professionnelle. Il ne faudrait pas que la réforme aboutisse à la disparition du plan de formation dans les PME !
Cette annonce du ministre n’aborde la formation que du côté de sa « tuyauterie » financière. Il serait plus intéressant d’examiner d’abord la manière d’associer les représentants des salariés dans la construction du plan de formation. Lors de cette négociation, la CFE-CGC demandera, en préalable, que les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise puissent négocier le plan de formation.
La formation professionnelle n’est pas seulement un coût mais c’est avant tout un investissement nécessaire pour accompagner l’évolution professionnelle des salariés et les mutations économiques des entreprises.
La courbe du chômage ne s'inversera à long terme que si la formation professionnelle des salariés joue un véritable rôle dans l'anticipation et vers l'employabilité. La CFE-CGC portera cet engagement au profit de toutes les catégories de salariés. L'encadrement participe à tous les rouages de l'entreprise et donc à la compétitivité. Il ne doit pas être laissé au bord du chemin !