92 % des entreprises interrogées considèrent le risque de réputation comme le risque le plus difficile à gérer, selon une récente étude conduite par le groupe ACE auprès des risks managers et directions financières dans 15 pays de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique).
L’étude « Reputation at Risk » (La Réputation comme risque) que l’assureur ACE vient de publier est la dernière-née d’une série, intitulée EMEA Risk Briefings (Panorama des Risques en EMEA), consacrée aux risques nouveaux et émergents. Elle démontre que 81 % des entreprises interrogées qualifient leur réputation comme l’actif le plus précieux, mais que la majorité d’entre elles avouent avoir beaucoup de mal à la protéger.
Les facteurs de risque
L’étude s’est penchée sur les facteurs pouvant influer sur la réputation des entreprises. Il en ressort que les récents exemples d’entreprises ayant subi un dommage réputationnel ont marqué les esprits des entreprises interrogées :
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Le premier facteur de risque pour la réputation de l’entreprise, pour 40 % des entreprises interrogées, concerne les mauvaises conditions de travail des employés.
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Second facteur : les révélations de fraude ou de corruption au sein de filiale présente sur des marchés étrangers (40 %).
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A noter que seules 18 % des entreprises françaises interrogées perçoivent l’évasion fiscale des entreprises comme un risque de réputation.
L’impact potentiel d’un risque de réputation sur les activités de l’entreprise
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A l’échelle européenne, avant même de citer la perte de revenu ou la baisse du cours de l’action, les entreprises considèrent que la principale conséquence d’un risque de réputation est la détérioration de la relation avec les clients existants (57 %).
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En France, les entreprises craignent davantage une couverture médiatique négative (41%) que la moyenne européenne (35 %).
La réputation, un risque difficile à appréhender
L’étude identifie, en outre, les raisons qui amènent les entreprises de la région EMEA à conclure que la gestion du risque de réputation est souvent difficile à appréhender :
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Plus des deux tiers des entreprises interrogées éprouvent des difficultés à quantifier l’impact financier du risque de réputation sur leurs activités. Elles estiment que ce risque se mesure moins facilement que d’autres risques plus tangibles tels que les dommages aux biens et mise en cause de la responsabilité de l’entreprise.
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68 % des entreprises sont d’avis qu’il est difficile de se procurer des informations et d’obtenir des conseils sur la façon de gérer le risque de réputation, ce qui renforce le sentiment d’incertitude et de confusion concernant les bonnes pratiques pour le gérer.
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66 % des entreprises ont le sentiment d’être insuffisamment couvertes en matière d’assurance contre le risque de réputation.
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Plus de la moitié des entreprises estiment que les médias sociaux ont considérablement augmenté le risque potentiel d’une mise en cause de leur réputation sur leurs activités.
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