Les principaux points marquants des perspectives économiques et financières par Schroders.
Nous avons légèrement modifié nos prévisions de croissance mondiale, mais un rééquilibrage de l'activité a été opéré après que nous avons revu à la hausse la croissance européenne et continué de réviser à la baisse celle des marchés émergents. La divergence transatlantique est peu à peu effacée par l'écart qui se creuse entre les pays développés et les pays émergents.
Toutefois, la croissance américaine devrait continuer d'accélérer d'ici la fin de l'année. La Fed devrait, quant à elle, procéder à l'arrêt progressif de sa politique d'assouplissement quantitatif dès le mois de septembre. La hausse des taux d'intérêt a durci les conditions financières, mais pas suffisamment pour faire dérailler la croissance américaine. En revanche, les économies émergentes ont été touchées de plein fouet par le changement de politique monétaire outre-Atlantique, la région ayant subi une importante fuite de capitaux.
C'est davantage un scénario déflationniste que nous privilégions désormais, les effets d'une forte hausse des taux d'intérêt venant s'ajouter au risque d'un plan de sauvetage en Espagne et d'une crise financière en Chine. Pour autant, nous avons intégré un scénario optimiste concernant la croissance, qui verrait l'apparition d'un "Osborne boom" au Royaume-Uni, entraîné par un marché du logement effréné en 2014. Les prochaines élections ont lieu en 2015. Un pronostic ?
La croissance en Europe revue à la hausse
Nous révisons à la hausse nos prévisions de croissance pour la zone euro et le Royaume-Uni, sur fond de dynamique plus favorable et d'amélioration continue des indicateurs avancés. Le retour de la confiance des ménages, auquel s'ajoute un regain sensible des exportations, devrait contribuer à doper l'activité économique dans la région.
Les perspectives concernant le Royaume-Uni sont favorables. Les dernières mesures du gouvernement afin de stimuler le marché du logement ont en effet contribué à doper l'activité et les dépenses de consommation. Pour autant, le risque d'un "Osborne boom", se traduisant par une hausse des prix de l'immobilier à deux chiffres, est bien réel, menant à une économie plus robuste.
Nous avons analysé les risques autour des prochaines élections législatives en Allemagne, prévues le mois prochain et avons conclu que la composition du prochain gouvernement n'est pas aussi importante que les élections en elles-mêmes. Le processus de réhabilitation de l'Europe est sur le point de reprendre, et fait réapparaître avec lui les risques de crises politiques et de forte volatilité sur les marchés.
Se heurter à un mur de "BRICs"
La détérioration des statistiques économiques dans les pays émergents, et plus particulièrement dans les BRICs, nous a conduits à procéder à une série de révisions à la baisse de nos perspectives à l'égard de ces derniers.
A plus long terme, nous croyons davantage à une période de stabilité qu'à une détérioration massive de ces économies, soutenues par une reprise de l'activité mondiale en dépit des problèmes intérieurs auxquels elles doivent faire face. Les déficits des balances courantes restent toutefois un sujet de préoccupation majeur.
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