Le dernier sondage réalisé par Ipsos pour Union Investment auprès de 150 professionnels de l'investissement immobilier en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, révèle que les investisseurs restent extrêmement prudents avant de faire des compromis. En effet, ils n'observent aucun signe de rebond en provenance des catégories d'actifs plus spéculatives et donc plus risquées, sur le Vieux Continent comme ailleurs.
Environ 65% des sondés confirment que la crise de la zone euro a nettement impacté leurs stratégies d'investissement. Dès lors, concentrer l'activité en Europe de l'Ouest est une priorité stratégique pour 57% des professionnels, et ce au moins pour les douze mois à venir.
« Les actifs prime des principaux marchés européens sont chers. Ces prix élevés représentent justement un risque non négligeable pouvant pénaliser une stratégie d'évitement du risque trop inflexible » analyse Dr Reinhard Kutscher, Président du conseil d'administration d'Union Investment Real Estate GmbH Reinhard Kutscher.
Pour 57%, l'une des exigences principales est d'investir d'avantage dans des bâtiments loués à plusieurs locataires plutôt qu'à un mono-locataire.
Une plus grande proportion d'emplacements secondaires (38%), de petites propriétés (36%), ou encore d'immobilier logistique (33%) font partie des options stratégiques. Seulement 22% prévoient de renforcer son portefeuille hors Europe et 17% d'entre eux souhaitent accroître la proportion d'établissements hôteliers dans leur stratégie de diversification.
L'étude démontre d'importantes variations régionales avec des investisseurs prêts à prendre plus de risques dans les actifs les plus sécurisés : 59% au Royaume-Uni, 12% en Allemagne et 28% en France.
Options qui rencontrent le plus de succès : réduire la durée de location (81%), favoriser les projets de développement (66%) et accepter un niveau de pré-commercialisation moins élevé pour les projets de développement (52%).
En revanche, compromettre la qualité de la localisation et la durabilité des actifs n'est acceptable que pour 33% des sondés. Et seuls 13% d'entre eux pourraient envisager de revoir à la baisse la qualité de construction.
De leur côté, les professionnels de l'immobilier s'attendent à d'éventuelles corrections de prix significatives au cours des prochains 18-24 mois : Espagne 57%, Italie 47%, France 37%, Portugal 35%.
A contrario, 17% au Pays-Bas, 12% au Royaume-Uni et 11% en Irlande retiennent la confiance des investisseurs en matière de stabilité des prix.
Enfin, l'étude révèle que la tendance à l'hyper-durabilité associée au passage à l'énergie renouvelable est le facteur qui aura le plus d'importance pour les investisseurs européens au cours des dix prochaines années. Viennent ensuite de manière décroissante l'urbanisation, la numérisation puis la mondialisation.
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