L’agence de notation Moody’s vient d’abaisser de « stable » à « négative » la perspective pour l’Allemagne, les Pays Bas et le Luxembourg. Le triple A accordé à la France devrait être quant à lui réexaminé à la fin du troisième trimestre. Une légère remontée des taux n’est donc pas à exclure au cours du quatrième trimestre. Il suffirait que les difficultés de la zone euro s’aggravent et/ou que les agences de notation rétrogradent la note de la France pour qu’un retournement intervienne.
En abaissant le 5 juillet son taux directeur à 0,75% la banque centrale européenne (BCE) a touché un plancher depuis la création de la monnaie unique intervenue en 1999. Depuis décembre 2011, son principal taux directeur se chiffrait à 1%. Pas de doute, cette baisse du taux directeur de la BCE permet aux banques d’emprunter à bon compte auprès de cette institution. Par conséquent, elles sont donc assurées de disposer de ressources à faible coût pour financer les projets immobiliers des particuliers.
Le recul du taux direct de la BCE s’est répercuté sur l’Euribor 3 mois, ce taux retenu par les banques pour établir le niveau des crédits à taux révisable. Dans son sillage, l’Euribor 1 an s’est lui aussi détendu en atteignant le niveau historique de 1,021 %. A ce propos, Cafpi rappelle l’intérêt des crédits à taux révisable et capé pour les primo-accédants. Retenir un financement de ce type permet d’amortir plus rapidement le capital à rembourser au banquier tout en limitant les risques de hausse du taux, par le biais du cap. Sans attendre la fin de leur prêt, les primo-accédants effectuent un remboursement anticipé lors de la revente de leur logement.
Toujours sur le front des taux d’intérêt, la détente du taux des Obligations Assimilées du Trésor (OAT) à 10 ans constitue une autre bonne nouvelle. Malgré une période tendue, le taux de l’OAT 10 ans est passé de 2,69 % à fin juin à seulement 2,54% le 4 juillet. Mieux encore, le 19 juillet, le taux de l’OAT 10 ans est tombé à 2,088%, son plus bas historique. Sur fond de recul du taux directeur de la BCE et de détente du taux de l’OAT à 10 ans, le contexte s’avère favorable au maintien des taux de crédits immobiliers à un niveau bas, jusqu’à la rentrée. D’autant qu’au cours du premier semestre 2012, nombre de banques n’ont pas réalisé leurs objectifs de « production » de crédits aux particuliers.
« Cette baisse du taux principal de la BCE devrait profiter aux emprunteurs, en leur permettant d’emprunter moins cher ou davantage.Si le mouvement de baisse des taux enclenché ses derniers mois se poursuit, le record de 2005, période durant laquelle Cafpi proposait un taux fixe à 2,95 % sur 15 ans, pourrait être battu », souligne Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi. Pour mémoire, en octobre dernier, Capfi proposait pour la première fois, un taux fixe à 15 ans en dessous de 3%.
Cafpi confirme ainsi la répercussion de la baisse des taux dans les barèmes des prêts immobiliers aux particuliers.
Reste à savoir combien de temps dureront ces conditions favorables de financement.
Par conséquent, mieux vaut réaliser dès cet été son projet d’immobilier.
Quitte à négocier le prix avec son vendeur.