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Pourquoi la production de crédits immobiliers a progressé de plus de 35,3% au 2ème trimestre 2013

Interview de Pascal Beuvelet, président fondateur d’In&Fi Crédits, réseau national franchisé de courtage en crédits.

Comment expliquer ce soudain rebond ?
CSA Crédit Logement a annoncé un rebond de 35% du montant des crédits immobiliers réalisés au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre. Il y a plusieurs explications à cette hausse.
Tout d’abord, nous constatons, sur la France entière, une très nette augmentation du montant moyen emprunté. Chez In&Fi Crédits, les budgets ont augmenté de plus de 6% passant de 147 000 € à 157 000 €.
Ensuite, il faut se rappeler que l’année 2012 fut catastrophique pour les crédits immobiliers avec un recul de de plus 25%, qui s’explique par le manque de confiance (incertitudes fiscales propres aux années électorales, forte accélération du chômage, climat  économique détestable). Dans ce contexte l’attentisme était de rigueur.
Début 2013, la donne a sensiblement changé. Nous observons, sinon un regain de confiance, au moins un retour au bon sens pratique. Ainsi la majorité des acquéreurs potentiels, ayant différé leur projet d’achat, ont enfin admis que le grand soir des prix de l’immobilier n’était pas pour demain. La volonté d’être propriétaire est très dominante et l’immobilier reste une valeur très sécuritaire.
Par ailleurs, il faut bien savoir que la baisse de 1% des taux en 1 an équivaut à une baisse de plus de 8% du prix d’une l’acquisition, à mensualité égale ! La solvabilité des acquéreurs a donc très fortement progressé, même à revenus constants.

Quel est le profil des emprunteurs ?
Les primo-accédant sont quasiment exclus de l’accès à la propriété. Leurs revenus sont parmi les plus faibles et leur apport personnel est quasi nul ou limité au montant des frais de notaire. Enfin, la suppression du PTZ dans l’ancien est catastrophique pour cette classe d’accédants. Nous noterons incidemment que cette situation de limitation d’accès à la propriété va accroitre la demande de logements locatifs et une tension à la hausse sur les loyers.
Aujourd’hui, les grands bénéficiaires de la situation sont ceux qui gagnent 3 à 5 fois le SMIC et qui disposent d’un apport personnel supérieur à 10% du prix d’acquisition.

Faut-il s'attendre à un maintien des taux de crédits à ces niveaux historiquement bas ?
Après un an de baisse constante, les taux des crédits immobiliers semblent avoir atteint leur plus bas historique. La perspective d’une hausse est logiquement envisageable, mais très peu vraisemblable d’ici la fin de l’année. En effet, en matière de financement, les banques sont actuellement dans une période très exceptionnellement profitable. Chez In&Fi Crédits, les raisons de notre conviction pour un statu quo sur les taux sont identifiées :
- Tout d’abord les ressources sont abondantes et leurs coûts d’acquisition sont au plancher. Ainsi les banques n’ont aucun problème d’accès aux liquidités compte tenu de la politique monétaire très accommodante menée par la BCE. Le taux de refinancement à la BCE est de 0,50%, un plus bas jamais atteint jusqu’alors. Une remontée brutale du taux directeur hautement improbable dans le contexte économique actuel.
- Le coût de rémunération de l’épargne populaire sera moins pénalisant à compter d’août puisque le taux est ramené de 1,75% à 1,25%.
- Enfin, le secteur bancaire reste excessivement concurrentiel en matière de conquête commerciale. La création de nouveaux clients et l’ouverture de nouveaux compte maintien une pression de l’offre à la baisse.

En conclusion nous estimons qu’en matière d’optimisation du financement des projets immobiliers la période est idéale pour les acheteurs.

www.inandfi-credits.fr

 

 

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