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[Point de vue] Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme : la France peut faire plus et doit faire plus

Par AIDES  

En dépit des pressions exercées par Bercy pour faire baisser la contribution de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le mécanisme le plus coût-efficace de mise sous traitement des personnes vivant avec le VIH dans le monde, François Hollande a annoncé hier soir que la France assurerait le minimum avec une contribution « au moins aussi importante pour les trois prochaines années (2014-2016), soit de 1,08 milliard d'euros ».

Un an auparavant, le chef de l'Etat avait pris l'engagement à Washington que la France mènerait le combat pour mettre 7 millions de malades de plus sous traitement anti-rétroviral grâce à des financements innovants supplémentaires. Or avec les nouvelles recommandations de l'OMS, ce ne sont plus 7 mais 16 millions de personnes qui attendent un traitement anti-sida dans le monde. La France a été leader dans la découverte du VIH il y a 30 ans, puis dans la création du Fonds mondial il y a un plus de 10 ans. Aujourd'hui encore, c'est à la France d'aller plus loin. Cette fois-ci, c'est à François Hollande de mener la marche vers la fin de l'épidémie.

Et il le peut. François Hollande peut augmenter la contribution au Fonds mondial de 40 millions d'euros annuels grâce aux 5% de la TTF française dédiés à la santé. François Hollande peut imposer à Pierre Moscovici le choix d'une TTF européenne forte dont 5% iraient au Fonds mondial. François Hollande peut rallier à ses efforts ses homologues du monde entier en hébergeant à Paris la conférence de reconstitution du Fonds mondial.

Pour Bruno Spire, président de AIDES, « François Hollande peut être le Président de la fin du sida. Pour cela, il doit faire primer sa vision politique sur la myopie de Bercy. » 

Car faire de la politique, ce n'est pas réajuster des arbitrages budgétaires d'année en année selon les intérêts des uns et les résistances des autres. Faire de la politique, c'est s'engager pour une vision du monde et se donner les moyens pour y parvenir. 

 

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