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Mise à jour semestrielle du BlackRock Investment Institute : « Sortie, Entrée et Surajustement »

Sur fond de volatilité accrue, les actions sont préférées aux obligations, et l’accent est mis sur les valeurs cycliques Les investisseurs du monde entier devraient se préparer à une divergence plus marquée des rendements des actifs ainsi qu’à un éventail de risques plus vaste et plus diversifié, d’après les perspectives d’investissement de mi-année publiées par le BlackRock Investment Institute (BII)*.

Ce document de 20 pages intitulé « Sortie, Entrée et surajustement » présente les principales prévisions de marché de BlackRock pour le reste de l’année 2013 :

- Les politiques monétaires mondiales se différencient et l’ère de l’argent facile arrive lentement à son terme. Les anomalies de marché se corrigent mais des réactions excessives pourraient encore être observées.

- La Fed est prête à ralentir ses achats d’obligations si la dynamique économique américaine se maintient. Les statistiques économiques et les chiffres de l’emploi reviennent sur le devant de la scène.

- Les risques s’amplifient, dont celui d’un éventuel assèchement des financements des marchés émergents et d’un pic des taux d’intérêt réels. La volatilité est de retour.

« Nous approchons de la croisée des chemins en matière de politique monétaire mondiale et avons assisté à une répétition générale de l’impact sur les marchés », explique Ewen Cameron Watt, Responsable de la stratégie d'investissement du BlackRock Investment Institute.

 Les perspectives semestrielles du BII sont une mise à jour de ses prévisions  « 2013 : l’année du tournant ? » publiées en décembre 2012. A cette date,  le BII avait passé en revue plusieurs scénarios pour l’évolution des marchés internationaux et de l’économie sur l’ensemble de l’année, et estimé que « l’ère du séparatisme » l’emportait, avec une probabilité de 35%. Ce scénario est marqué par une différenciation grandissante de la croissance économique, des mesures politiques et des rendements des marchés financiers sur l’ensemble des actifs.

Dans son rapport  à mi-année 2013, le BII relève à 40% la probabilité de voir le « séparatisme » définir l’année dans son ensemble.

La fin de l’ère de « l’argent facile »

Les banques centrales prennent des orientations différentes en termes de politique monétaire, la Réserve fédérale américaine commençant à ralentir son programme de relance massif tandis que la Banque du Japon envisage au contraire un « coup d’accélérateur monétaire » de plus de 1 000 Mds$, relève le BII. « Nous voyons les marchés revenir vers des niveaux où les anticipations sont plus en adéquation avec la réalité ».

Dans le même temps, le BII estime que la « soif de rendement » mondiale et les niveaux de liquidité élevés prémunissent les marchés contre des rendements obligataires excessifs et une spirale baissière des actifs risqués. Dans l’ensemble, le « séparatisme » est une « bonne nouvelle pour les investisseurs donnant la priorité à la sélection des actions comme des obligations », les stratégies de valeur relative prenant alors de l’ampleur.

En ce milieu d’année, l’Institut a également revu à la hausse la probabilité du scénario « Nemesis Redux », marqué par une récession mondiale, de la déflation ou une crise du crédit, avec des pertes prononcées à travers l’ensemble des classes d’actifs. « La probabilité d’un naufrage financier demeure peu importante, mais nous relevons la probabilité de notre scénario Nemesis baissier à 15% (contre 5% précédemment) car les marchés vont prendre conscience des nouveaux risques », y compris les problèmes de financement des marchés émergents et la hausse des rendements.

 

Le rapport mentionne également les points clés suivants :

- La Fed a esquissé un plan de sortie progressive du QE mais a été très claire sur le fait que la vitesse du retrait dépendra des données économiques. Les autres signaux incluent les progrès de l’Europe en matière d’assainissement et de recapitalisation de ses banques, et le fait que le Japon ne se contente plus d’évoquer des réformes du marché de l’emploi ainsi qu’une déréglementation mais qu’il prenne des mesures concrètes.

- Marchés émergents : les difficultés de financement de certaines économies émergentes sont réelles et pourraient s’aggraver, mais une répétition exacte de la crise asiatique de 1997/1998 semble improbable. Les pays les plus vulnérables sont ceux qui dépendent de financements externes, comme en attestent leurs déficits courants et l’effondrement de leurs devises. Les disparités entre les marchés émergents s’amplifient rapidement – tout comme les différences en matière de performance. Il est plus que jamais crucial de sélectionner la bonne exposition.

- Chine : l’économie chinoise marque le pas – mais les intervenants tablant sur une politique de relance massive rêvent probablement les yeux ouverts. En tout état de cause, la Chine met un frein à la croissance alarmante du crédit. C’est une bonne chose sur le long terme, mais cela peut perturber le marché à court terme.

 

Où placer mon argent ? (So What Do I Do With My Money ?)

Synthèse des recommandations d’investissement BII pour le reste de l’année 2013 :

- Aperçu général : favoriser les actions par rapport aux obligations mais se préparer à une volatilité bien plus importante. De nombreuses obligations paraissent encore onéreuses et risquées.

- Yo-Yo : les marchés devraient fluctuer davantage, du fait des divergences entre les politiques monétaires et fiscales, les économies et les devises.

- Risques cachés : les corrélations se renforcent lors des épisodes de tensions sur les marchés, rendant les portefeuilles plus risqués qu’ils ne le paraissent.

- Réaction chimique : attention aux actifs liquides qui se changent brusquement en masse solide.

- Passage à l’offensive : se tourner lentement vers les actions cycliques, au détriment des valeurs défensives et des stratégies dividendes déjà très surachetées. Les valorisations entre les actions de haute et de basse qualité sont proches de niveaux record.

- Une demande structurelle d’obligations : la hausse des taux sera probablement plafonnée par une offre limitée et par une demande stable de rendement des institutionnels. Nous favorisons la partie courte de la courbe pour le moment.

- De bonnes affaires émergentes : les actions émergentes paraissent positives à la lumière de la plupart des indicateurs, à l’exception des flux de trésorerie disponible – un point important en cas de durcissement des conditions financières. Attendre la stabilisation des devises avant de faire le tri dans le bac des bonnes affaires.

- Attendre de nouvelles soldes : la dette émergente semble pour l’essentiel pleinement valorisée après un « boom » des émissions ayant amené sur le marché des obligations risquées à des prix élevés. La valeur relative est clé.

- Drapeaux rouges : surveiller les devises pour déceler des difficultés de financement sur les marchés émergents et les moteurs des taux réels pour des signes de déflation dans le monde développé.

- Flux : les flux exceptionnels enregistrés par les fonds obligataires pourraient désormais se retourner, au détriment des investisseurs qui avaient considéré (à tort) les obligations comme des substituts du marché monétaire.

- L’aube au Japon : notre position sur le Japon (acheter des actions et vendre le yen) reste d’actualité. Une réforme structurelle est nécessaire pour pousser les actions de la bourse de Tokyo bien plus haut.

 *Le BII, plate-forme mondiale lancée en 2011, s’appuie sur l’expertise de BlackRock sur les marchés, en matière de classes d’actifs et sur ses connaissances des besoins des différents segments de clients en vue de générer des idées d’investissement.

BlackRock est l'un des leaders de la gestion d’actifs, de la gestion des risques et des services de conseil pour une clientèle mondiale d'investisseurs institutionnels et particuliers. Au 30 juin 2013, les encours sous gestion de BlackRock s’élevaient à 3 857 Mds$.
www.blackrock.com

 

 

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