Les données économiques médiocres et le chômage élevé continuent de tenir l'Europe sur des charbons ardents. En effet, bien que la récession ait atteint le creux de la vague dans certains pays européens, la crise financière et économique n'a pas encore été surmontée.
C'est ce qui ressort de l'étude GfK sur le climat de la consommation en Europe qui offre un aperçu de l'évolution des anticipations économiques et de revenu et de la disposition à acheter parmi les consommateurs de 12 pays européens.
Parce que les discussions au sein de l’UE ont encore été dominées par la crise financière au 2ème trimestre 2013, l'entrée de la Croatie dans l’UE le 1er juillet a été peu remarquée. Les débats se concentrent de plus en plus sur la façon dont les énormes montagnes de dettes pourraient être réduites.
Jusqu'à présent, deux opinions incompatibles assez différentes ont été avancées à ce sujet :
- l'Allemagne et d'autres pays d'Europe du Nord plaident en faveur de la poursuite d'une austérité rigoureuse et d'une consolidation ;
- les pays d'Europe du Sud ainsi que le FMI favorisent la mise en place d'incitations économiques dans le court terme, et non l'imposition de compressions. À leur avis, l'économie d'un pays doit d'abord prendre de l'élan pour permettre à ses citoyens de trouver un emploi et de gagner de l'argent avant de pouvoir rembourser ses dettes et prendre des mesures structurelles.
À l'heure actuelle, il semble qu'une combinaison des deux solutions soit adoptée.
Par conséquent, la France et l'Espagne ont deux années de plus pour ramener leur niveau d'endettement sous le seuil de déficit clé, qui a été fixé à 3% du PIB.
L'Italie devrait sortir de la procédure de déficit excessif, ainsi que la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie et la Roumanie. Compte tenu de leurs niveaux de chômage élevés, Bruxelles, qui ne veut pas accabler ces pays inutilement, préfère reconnaître leurs efforts. Toutefois, la CE insiste toujours sur la mise en place de réformes structurelles, en particulier sur les marchés du travail, dans le cadre des systèmes de retraite et au sein de l'économie en général.
En attendant, les pays européens ont bon espoir que la crise financière prendra fin dans le moyen terme. La zone euro est toujours en récession mais par rapport au dernier trimestre de 2012, la situation économique s'est légèrement améliorée. La BCE constate également des signes de redressement progressif depuis la fin de l'année, mais elle ne prévoit pas encore une véritable reprise. Les valeurs du système d'alerte précoce de l'indice des directeurs d'achat (Purchasing Manager Index) du Markit Institute ont affiché une nette amélioration pour tous les pays de la zone euro.
L'indice des directeurs d'achat est considéré comme un indicateur précoce particulièrement fiable car les données sont basées sur des enquêtes et sont donc plus récentes que les statistiques officielles. Il prend en compte des données concrètes telles que la production, l'emploi et les prix.
- En France, la valeur, en hausse, s'est établie à 46,4 points, contre une estimation de 45,5 points.
- En Italie, elle a augmenté jusqu'à 47,3 points en juin alors qu'on s'attendait à une valeur de 46,2 points.
- En Espagne, elle s'est établie à 48,1 points. Il s'agit de la valeur la plus élevée depuis 24 mois, celle-ci étant supérieure à l'estimation de 45,5 points.
- Au Royaume-Uni, elle s'est fermement établie au-dessus de la barre des 50 points, soit à 51,3 points, ce qui indique une croissance économique.
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